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Hélios reste au sommet

Bousculées, les Vétrozaines ne cèdent pas à la panique. Grâce à une géniale Villarroel, elles s'offrent la coupe de Suisse, leur deuxième titre de la saison.

21 mars 2011, 05:02

Hélios poursuit son outrageuse domination. Après la coupe de la ligue, les Vétrozaines ont fait main basse sur la coupe de Suisse. Au terme d'une rencontre animée, longtemps accrochée, les Valaisannes du Centre ont fait parler leur expérience, caractérisée par une impressionnante Maria Villarroel. Comme souvent dans les grands rendez-vous, la Vénézuélienne a répondu présente. Plutôt deux fois qu'une, avec une véritable démonstration. Madame finale, c'est bien elle. Trente-cinq points en quarante minutes de jeu, soit près de la moitié des points de son équipe, le show Villarroel n'est pas passé inaperçu. Et dire que la Sud-Américaine, gênée par des douleurs aux adducteurs, ne s'était pratiquement pas entraînée de la semaine. «C'est la magie de la coupe. On oublie la douleur et on se livre à fond. Toute l'équipe a donné son maximum. Au final, c'est le collectif qui a fait la différence», relevait la meilleure joueuses de la rencontre, tout heureuse de soulever sa troisième coupe de Suisse.

Quelques mètres plus loin, une autre «Valaisanne» savourait le moment. Sarah Kershaw ne cachait pas sa joie de soulever enfin le précieux trophée après trois échecs. «Pour moi, la coupe de Suisse, c'était surtout des mauvais souvenirs. J'étais toujours revenue battue que ce soit avec Fribourg ou Troistorrents. Là, je revis un peu (rires). C'est tellement plus agréable d'être du côté des vainqueurs.»

Premier quart d'heure difficile

Cette victoire, Hélios est allé la chercher en deuxième mi-temps. Une fois l'orage Elfic passé. Car pendant les quinze premières minutes, ce sont les Fribourgeoises qui ont dicté le tempo, leur loi, grâce avant tout à leurs deux Américaines, Trahan et Williams. 20-28 à la 11e, les Valaisannes ont d'abord subi, avant de retourner la situation à leur avantage. «Nous sommes bien rentrés dans la partie, puis nous avons baissé en terme d'intensité. Au fil des minutes, nous nous sommes montrés trop attentistes. Il fallait oser plus», regrettait Romain Gaspoz, le coach valaisan des Elfes.

Ni une, ni deux, Hélios profita de la brèche pour recoller à la marque. Et prendre les commandes sur un nouveau tour de force de Villarroel. Via un partiel de 21-6, le score bondit à 41-34 à la 18e. On se dit alors que les Vétrozaines avaient fait le plus dur, distancé définitivement leur adversaire. Faux. Dans sa salle, Elfic ne lâcha pas si facilement le morceau. Et revint à cinq longueurs dans le troisième quart (53-48) et à six à la 34e. Preuve que le coup était tout à fait jouable. «Ca aurait très bien pu basculer dans l'autre camp, reconnaît Erik Lehmann, l'entraîneur d'Hélios. On a vu de très bonnes choses des deux côtés et tout se joue sur des détails, une meilleure gestion des moments-clés.»

A l'expérience

Une meilleure gestion des moments chauds, voilà la petite (grosse?) différence qui permet de soulever des trophées. Hélios, avec son expérience, son mental, possède encore et toujours un coup d'avance sur tous ses adversaires. Mais attention, Fribourg a méchamment tendance à combler son retard. Avec un Williams un peu plus inspirée, les Elfes pourraient bien faire vaciller les Valaisannes dans peu de temps. En finale du championnat, par exemple. «Cette partie perdue avec les honneurs montre que nous sommes sur la bonne voie. Hélios n'est plus intouchable. Et si on corrige quelques détails, nous aurons notre mot à dire en play-offs», estimait Lara Thalmann.

Une rivalité grandissante dont a bien besoin le basket féminin. Samedi, on a eu droit à un match plein, agréable, longtemps indécis. Hélios qui doute, qui doit retrousser les manches, cela était trop rarement arrivé cette saison. On en redemanderait presque. La coupe, un détonateur? On l'espère.

En attendant des jours plus difficiles, les Vétrozaines restent au sommet.

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