MUTTENZ
Philippe villard
Large et majestueux, le Rhin roule ses flots verdâtres. En périphérie de Bâle, son cours puissant longe une série d'immenses réservoirs sous lesquels d'énormes barges ont l'air de modèles réduits.
Leurs vastes soutes se délestent ici de leurs cargaisons de quelque 3000 mètres cubes d'hydrocarbures. Il faut compter près de huit heures pour transborder ces trois millions de litres de carburants vers les citernes de la rive.
Cet or plus raffiné que noir a voyagé depuis la mer du Nord. Un périple de 6,5 jours pour un aller-retour depuis Anvers ou Rotterdam. Et plus que des embruns de grand large, débarquent ici des vapeurs d'essence, des émanations de fuel...
Toute l'année, ce port fluvial spécialisé dépote ces hydrocarbures acheminés par les barges dont la charge doit toujours tenir compte du niveau du fleuve. S'il est trop haut, les embarcations ne peuvent pas passer sous les ponts. S'il...