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Collombey-Muraz: le futur site de Tamoil rassemblera des entreprises et des espaces dédiés aux sports et aux loisirs

Après le démontage de la raffinerie, Tamoil revalorisera son terrain dans une perspective durable. Zones vertes, accès au Rhône et réseau de mobilité douce cohabiteront avec des quartiers industriels.

17 juin 2021, 08:11
La raffinerie de Tamoil, à Collombey-Muraz, n'existera plus à l'horizon 2025.

L’avenir du site de la raffinerie de Collombey-Muraz se précise. «Le premier coup de pioche est prévu pour le mois d’août», déclarait mercredi le directeur de Tamoil Stéphane Trachsler. Un nouveau départ pour l’entreprise, qui fête cette année les 30 ans de sa présence en Suisse.

Plan d’avenir

La société a annoncé à la presse son masterplan pour réhabiliter le site de sa raffinerie de Collombey-Muraz, qui a stoppé ses activités en 2015.

Le site chablaisien de plus d’une centaine d’hectares, dont Tamoil reste propriétaire, deviendra une zone industrielle nouvelle génération qui changera le visage de la commune.

Divisée en cinq secteurs, elle accueillera la prolongation des activités de la Satom, des sites dédiés aux entreprises et des zones pour le public, consacrées aux sports et aux loisirs. Les piétons auront accès aux berges du Rhône, à des espaces verts et à des parcours pour la mobilité douce.

Reconnecter les villages

La commune de Collombey-Muraz et Tamoil ont mandaté le bureau d’architectes et urbanistes de Luc Malnati pour réaliser une feuille de route de la future zone industrielle.

«Ce terrain est immense», remarque l’auteur du masterplan, Luc Malnati. «Nous avons pris conscience de la richesse paysagère et environnementale du site. Il est aussi très bien situé. Notre objectif est de connecter les villages de la commune, mais également de reconnecter les habitants au Rhône, ces zones n’étant pas accessibles auparavant», poursuit-il.

Le projet a pour ambition de transformer la zone industrielle en un quartier d’activités, tout en conservant l’existant, c’est-à-dire la trame du site de Tamoil, notamment les routes et l’éclairage extérieur.

Notre objectif est de connecter les villages de la commune, mais également de reconnecter les habitants au Rhône.
Luc Malnati, urbaniste

Un nouveau pôle économique

Le site prévoit en outre d’accueillir une extension de la Satom. Les entreprises qui s’installeront dans les autres secteurs ne sont pas encore connues. Cependant, un groupe hôtelier, ainsi que des entreprises de loisirs seraient intéressés à s’implanter dans la région.

«Nous avons déjà rencontré cinq ou six sociétés ces derniers mois», se réjouit Stéphane Trachsler. L’objectif de Tamoil est de sélectionner des entreprises sur la base d’une synergie. Par exemple, les sociétés fonctionneront grâce à l’énergie produite par la Satom.

Un raccordement ferroviaire jusque dans le site, qui circulera sur un pont au-dessus du Rhône, est également planifié. La voie est dédiée à l’affrètement de la marchandise pour les futures entreprises, mais le président de la commune, Olivier Turin, n’exclut pas que la ligne de train puisse être un jour empruntée par le public.

Le président Olivier Turin est enthousiasmé par la vision proposée par l’équipe de Luc Malnati. «Nous souhaitons assurer un développement harmonieux pour la région», explique-t-il. «C’est un enjeu majeur pour l’économie locale. Notre commune sera attractive et ce projet pourvoira des emplois.»

C’est un enjeu majeur pour l’économie locale. Notre commune sera attractive et ce projet pourvoira des emplois.
Olivier Turin, président de la commune de Collombey-Muraz.

Mais d’abord, le démontage

Le projet ne pourra toutefois pas se concrétiser avant le démantèlement complet du site de la raffinerie. Les travaux débuteront cet été et devraient durer jusqu’en 2025.

Les citernes, dont la contenance correspond à 200 piscines olympiques, seront démontées en premier par une société argovienne. Les unités, dont la torche, seront démontées pièce par pièce et transportées par l’entreprise allemande qui a racheté le matériel à Tamoil. Quant aux bâtiments et aux cheminées restants, ils seront démontés dans un troisième temps.

Concernant les trajets des camions, notamment dans le village d’Illarsaz, le président Olivier Turin se veut rassurant: seuls quinze transports spéciaux sont prévus et devraient être organisés de nuit.

La commune de Collombey-Muraz et l’Etat du Valais ne débourseront pas un sou pour cette transformation du territoire. Tamoil se chargera des frais: elle a d’ailleurs assuré une garantie bancaire de 10 millions de francs pour le démantèlement. Par la suite, chaque entreprise assumera les coûts de son implantation.

A côté du démontage, des travaux d’assainissement sont en cours. Ces parcelles comptent pour 2% du terrain et sont divisées en cinq secteurs. Selon Stéphane Trachsler, deux d’entre eux sont déjà complètement assainis. Les opérations devraient toutefois se poursuivre jusqu’en 2028.

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