Johann Schneider-Ammann a rencontré mardi à Berne le président du gouvernement valaisan Jean-Michel Cina et Yannick Buttet, président de la commune de Collombey. Les représentants valaisans ont notamment demandé l'aide du conseiller fédéral pour faciliter les contacts internationaux avec le groupe Tamoil, afin d'empêcher une fermeture de la raffinerie.
"Nous avons présenté au conseiller fédéral l'état de la situation et des démarches entreprises", a déclaré Jean-Michel Cina dans l'émission "Forum" de la radio RTS. Ce dernier précise avoir demandé à Johann Schneider-Ammann de créer un contact avec le groupe Tamoil au niveau international.
Selon M. Cina, le conseiller fédéral est plus apte que le canton du Valais à jouer les intermédiaires. "Nous avons essayé d'avoir ces contacts, mais c'est plus difficile pour nous. Au niveau international, avoir un ministre de l'économie qui nous soutient dans ces démarches est fort intéressant".
"Le conseiller fédéral a déjà pris contact avec le haut dirigeant de Tamoil", relève encore le président du gouvernement valaisan, qui avoue rencontrer des difficultés pour rentrer dans un réel processus de vente et de présentation des potentiels repreneurs. "Nous demandons à Tamoil d'engager le processus de vente, car nous avons des gens vraiment intéressés. Nous souhaiterions un peu plus de souplesse de leur part à ce niveau."
Malgré le court délai pour boucler un processus de reprise, fixé à la fin du mois, Jean-Michel Cina se veut toujours optimiste. "Tant que la porte est ouverte, il faut utiliser toute possibilité qui nous reste, sans créer d'attentes auxquelles nous ne pouvons pas répondre".
Défendre les places de travail
Egalement interrogé dans "Forum", Johann Schneider-Ammann a souligné vouloir défendre les places de travail. "Comme toujours, on essaye de bien comprendre la stratégie des entreprises et les raisons pour lesquelles elles veulent adapter leur concept", a relevé le conseiller fédéral.
Ce dernier admet que la situation est délicate, mais affirme vouloir "lutter jusqu'au bout" dans ce dossier pour créer des solutions durables, sans subventions ou solutions à court terme. "Je suis en contact avec le gouvernement valaisan et j'ai eu un entretien téléphonique avec le patron de Tamoil", souligne le ministre de l'économie, qui se veut "optimiste".