Pour rencontrer Hugues Perrin, il a fallu multiplier les coups de téléphone. «J’ai beaucoup à faire», justifie-t-il. Puis un jour, curieusement, il cède: «Vous pouvez venir mercredi.» Victoire. «Mais ça vous dérange si je travaille pendant l’interview?» glisse-t-il d’une voix candide.
L’homme est authentique. Ses mains creusées traduisent un amour sincère de l’artisanat. Une goutte de sueur perle le long de son front. Hugues Perrin est visiblement à pied d’œuvre depuis plusieurs heures quand nous poussons la porte de son atelier de Champéry. «Il faut qu’on soit prêt pour ce week-end», souffle-t-il.
Avec Sophie Stamatiou, son assistante depuis quatre ans, ils présenteront l’art de la fonderie de cloches lors de la finale nationale des combats de reines, à Aproz. «C’est l’occasion de faire connaître le travail en amont et de légitimer le prix de nos créations», sourit le quinquagénaire qui, maillet au poing, s’est d’ores et déjà remis à la...