Se lever le matin, s’asseoir au bord du lit, enfiler ses chaussettes et savoir qu’on a fait un truc pour un ami, sa voisine, les parents de son collègue.
Se lever le matin, se regarder dans la glace et savoir que l’on sert à quelque chose, parce qu’on a fait quelque chose. C’est l’agréable et assez rare sentiment que va désormais connaître Mathias Reynard quand son réveil sonnera.
On a beau dire que le pouvoir est trop dilué en Suisse pour être mesurable, à l’heure de faire tourner la cuillère dans son café matinal, le Saviésan pourra déguster une victoire personnelle gagnée de haute lutte, après sept ans à se démener sous la Coupole. Une victoire adoubée et confirmée par le peuple dimanche, ce qui lui donne une saveur d’autant plus exceptionnelle.
Le conseiller national pourra surtout savourer plus qu’un sentiment, un constat. Oui, en Suisse, on peut faire changer...