Notre société feignait de l'oublier, mais le carnaval précède le carême. Une controverse est venue rappeler ces prémices quadragésimales. L'Association suisse des carnavals a en effet sermonné l'évêque de Coire qui avait eu l'outrecuidance de priver de nef et de musique des cliques endiablées qui voulaient officier dans une église de Schwytz pour perpétuer la tradition de la «messe des fous». Mais voilà, les traditions carnavalesques ayant survécu au Moyen Age - où l'on christianisait encore les rites païens - ne sont plus forcément en phase avec les temps nouveaux. Car il fut une époque de chrétienté où le carnaval déversait son cortège de défoulements et inversait l'ordre des choses pour mieux marquer le passage du chaos à la purification. On péchait à carnaval et l'on se confessait ensuite pour entrer dans le jeûne et la régénération d'un nouveau cycle spirituel. Aujourd'hui, foin de symbolique. On se défoule pour oublier...
Votre publicité ici avec IMPACT_medias
Votre publicité ici avec IMPACT_medias