La mise en consultation par le Conseil fédéral du compromis trouvé cette semaine avec Bruxelles sur l'extension de la libre circulation des personnes à la Bulgarie et à la Roumanie laisse en suspens cette question lancinante: référendum ou pas? Il ne faut guère s'attendre à une récolte de paraphes lancée par les milieux syndicaux, même s'ils exigent un renforcement des mesures d'accompagnement. Leur stratégie, et celle de gauche, a en effet toujours été fondamentalement pro-européenne. Quant à l'UDC, elle persiste à lier ce dossier à celui de la fiscalité des cantons qui est dans le collimateur de Bruxelles. Autrement dit, elle semble plutôt encline à saisir le peuple.
Restent les paradoxes. Parler de «compromis» pour l'accord trouvé cette semaine relève de la formule emphatique. Car c'est bien l'Union européenne qui donne la direction. Depuis le début. Et c'est bien là que se trouve toute l'ambiguïté des relations helvético-européennes. Notre pays...