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Trop d’arsenic dans l’eau potable: les communes de Collonges, Finhaut, Salvan et Vernayaz en quête de solutions

Confrontées à une teneur trop élevée d’arsenic dans l’eau potable, les communes de Collonges, Finhaut, Salvan et Vernayaz ont présenté les solutions envisagées pour y remédier.

05 déc. 2018, 11:01
/ Màj. le 05 déc. 2018 à 15:46
L'eau des communes de Collonges, Finhaut, Salvan et Vernayaz sera considérée comme impropre à la consommation dès le 1er janvier 2019. Il ne sera pas interdit de la boire, mais déconseillé.

Pas de remède miracle pour les communes de Collonges, Finhaut, Salvan et Vernayaz qui doivent trouver une solution pour régler leur problème d’arsenic dans l’eau potable. Suite à la baisse drastique – de 50 à 10 microgrammes par litre – de la valeur maximale d’arsenic édictée en 2014 par la Suisse, ces communes, où les valeurs se situent entre 12 et 24 microgrammes par litre, ont jusqu’au 31 décembre 2018 pour s’y conformer.

Pas interdit, mais déconseillé

Mercredi matin, les présidents ont présenté les solutions qu’ils envisagent d’appliquer, en présence de Pierre Studer, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire, et du chimiste cantonal Elmar Pfammatter. Ces derniers ont confirmé la date butoir du 31 décembre 2018. «En attendant la mise en conformité des réseaux, l’eau potable de ces communes sera considérée comme impropre à la consommation dès le 1er janvier 2019. Il ne sera pas interdit de la boire, mais déconseillé.» Cela ne concerne toutefois pas les tâches domestiques habituelles, telles que vaisselle, lessive, douche, arrosage…

Parmi les mesures possibles, le chimiste cantonal a cité l’abandon des sources en teneur trop élevées, le mélange de l’eau avec d’autres sources conformes et, en dernier recours, le traitement de l’eau chargée d’arsenic par des procédés techniques (filtration, adsorption).

Multiples variantes étudiées

Anticipant le manque de réaction qu’on pourrait leur reprocher dans ce dossier, les quatre présidents s’en sont défendus. «Nous ne sommes pas restés les bras ballants depuis 2014, loin de là, et avons étudié de multiples variantes, comme la recherche de nouvelles sources, la filtration de l’eau potable, l’achat d’eau aux communes voisines ou encore le mélange de nos sources», a souligné le président de Collonges Fabrice Blanchut. Ses collègues ont renchéri en soulignant que la complexité du problème nécessitait du temps pour le résoudre.

A chacun sa solution

Après avoir analysé la situation de leur propre réseau et envisagé diverses solutions, les communes ont fait appel à la SEIC en 2017 pour bénéficier d’un appui technique. «Nous avons proposé de renoncer à la filtration pas adsorption en raison de coûts élevés de mise en œuvre, d’entretien et d’élimination des déchets. Mais aucune solution ne convient à tout le monde», précise Paul-Alain Clivaz, de la SEIC.

Les quatre communes sont encore en train de négocier le meilleur remède, dont la mise en œuvre interviendra d’ici à 2020. Pour Collonges, ce sera soit l’achat d’eau aux communes voisines, soit le traitement par adsorption. Pour Finhaut, des négociations sont en cours avec les CFF et Emosson pour prélever de l’eau sur la conduite forcée en provenance d’Emosson. Mais cela sera coûteux, de l’ordre de 3,5 millions de francs. Pour Salvan, l’idée est d’abandonner les sources les plus touchées et d’exploiter deux nouvelles sources, ce qui passera par d’importants investissements, également à hauteur de 3,5 millions. Pour Vernayaz enfin, où le dépassement de la valeur limite est minime, la solution la plus simple sera de mélanger l’eau potable avec celle de Martigny.

En attendant, dès le 1er janvier 2019, l’eau sera considérée comme impropre à la consommation dans ces communes. Tous les habitants qui le souhaitent pourront obtenir gratuitement des bouteilles d’eau, à raison de 2 litres par jour en moyenne. Mais, comme le soulignent les présidents, il sera toujours possible de consommer l’eau du robinet, comme cela se fait sans souci particulier depuis des décennies.

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