«Paradoxalement, je skie plus facilement sur une piste noire que sur une route à plat.» Au bas de Chassoure-Tortin, Hervé Richoz analyse sa descente du plus grand champ de bosses des 4Vallées. Son visage s’illumine. Pendant cinq minutes, le malvoyant a virevolté sur un terrain neigeux cabossé, sans jamais déraper.
«En parcourant des chemins étroits, je risque sans cesse la sortie de route, car je ne vois qu’en deux dimensions. En revanche, les larges couloirs, même très pentus, ne me posent pas problème.»
Les yeux de l’autre
Pour son dernier camp de la saison, de vendredi à dimanche, le Groupement romand des skieurs aveugles ou malvoyants (GRSA) a sillonné les six stations des 4Vallées. En avalant des kilomètres. Du matin au soir. Les vingt-cinq malvoyants et cinq aveugles présents ne se sont pas inscrits à une promenade de santé, mais à un séjour sportif.
Aux guides, sans qui rien ne...