L'affaire remonte au 30 avril 2005. Ce jour-là, P., un chauffeur professionnel sédunois, est arrêté sur l'autoroute A9 près de Saxon, au volant d'un semi-remorque. Il présente plusieurs symptômes qui font penser aux agents qu'il a bu. Ses yeux sont injectés de sang et ses mains tremblent. En fait, il s'avère rapidement que la fatigue est à l'origine de ses troubles.Le tachygraphe (système servant à enregistrer la durée du travail, de conduite et de repos) indique qu'en vingt-quatre heures, il n'a dormi que six heures, alors que la législation exige onze heures de repos consécutives.
L'enquête qui est menée révèle une affaire plus importante que cette seule infraction à la loi sur la circulation routière. Le chauffeur avoue trafiquer les disques tachygraphes pour que les heures de repos apparaissent comme suffisantes. Dans le même temps, il accuse la société sédunoise de transports qui l'emploie de l'avoir poussé à agir de...