Dans le Bourg de Saillon règne une agitation devenue habituelle. Lorsque les prestigieux invités viennent visiter la vigne à Farinet, le village se met en quatre pour les accueillir. Et comme les ruelles sont habitées par l’esprit médiéval porté par la société La Bayardine, on ne s’étonne pas de voir passer des habitants en vêtements d’époque, même au volant de leur voiture. La scène amuse, mieux, ravit le réalisateur Jean-Jacques Annaud, qui s’était lui-même plongé dans les us et coutumes du XIVe siècle lorsqu’il adapta à l’écran «Le Nom de la rose» d’Umberto Ecco. C’était il y a trente-trois ans, mais l’étincelle dans l’œil du cinéaste est toujours aussi vive lorsqu’il découvre le village de Saillon. «Cette rue, c’est un plan de cinéma idéal. Avec les montagnes derrière, c’est fabuleux», s’exclame-t-il en interrompant sa marche vers la vigne à Farinet.
Le sens de l’émerveillement
On le sent d’entrée, Jean-Jacques Annaud...