Avec «Vesoul, le 7 janvier 2015», Quentin Mouron distribue les claques à tout-va, avec style, humour et irrévérence. Ce livre court et nerveux de l’écrivain canado-suisse raconte les errances d’un cadre (le narrateur) et d’un homme qui le prend en stop et qui devient son maître à penser. Une aventure qui rappelle celle des picaros du XVIe siècle, qui amène les personnages à se passionner pour des idéologies aussi ridicules que contradictoires, entre un festival délirant dédié au sexe, une rencontre farfelue de poésie ou un congrès fourre-tout hallucinant. Et cela à une date qui rappelle un attentat tristement célèbre. L’auteur établi à Lausanne, enfant terrible des lettres romandes, n’aime rien tant que se moquer du monde… avec talent.
Ce roman, vous l’aviez commencé avant les attentats de «Charlie Hebdo». Etait-il fondamental d’intégrer ces événements?
J’avais ces deux personnages qui glissent dans la nuit en se dirigeant vers Vesoul. Et...