Chaque semaine, nos spécialistes maison Jeff Albelda et Agathe Seppey partagent à tour de rôle leurs coups de cœur récents, les nouveautés qui ont retenu leur attention, les pépites dénichées dans le riche terroir musical cantonal ou alors les indémodables classiques vers lesquels on revient toujours. Cette semaine, Agathe Seppey vous propose:
Les pépites valaisannes et romandes…
Alice Torrent - «My Home»
Alice Torrent a la puissance, le relief et la délicatesse. Avec une sincérité qui ne ment pas, notre Agnes Obel valaisanne déploie une pop-folk mélancolique et ténébreuse. Vous sentez l’automne qui arrive? «My Home» vous fera une compagne sur mesure pour la saison dorée.
KT Gorique – «Wild»
Son nouvel album frappe fort. Là où ça fait danser et réfléchir. La rappeuse de Martigny a sorti «Kunta Kita» cet été, une mine de titres explosifs. Parmi eux, «Wild» m’a séduite lors du concert de KT Gorique au festival de Terre des Hommes Valais; un live d’enfer qui a conquis un public pourtant peu habitué au hip-hop.
Danitsa – «Bachata»
Elle fait partie des Romands qui ont éclaté en 2018. Danitsa enchaîne les dates comme jamais et nous emmène dans un monde fait de rap incendiaire, de genres hybrides et décoiffants et surtout de «good vibes». Dans «Bachata», un sympathique rythme folklorique qui fleure bon les Caraïbes.
Les pépites d’ailleurs…
Isaac Gracie – «Reverie»
Le titre dit tout. Ce morceau du fabuleux chanteur anglais Isaac Gracie, c’est l’évasion hors du raisonnable. C’est l’enveloppement, le confort et les grands rêves qu’on n’ose pas s’avouer. A écouter impérativement jusqu’au bout.
Camel Power Club – «Fisher»
5 minutes 25 qui contiennent en elles toute la signification du verbe «chiller». Un beat sécurisant, des instrus non agressives et des phrases en dialogue permanent: «Fisher» raconte une histoire, celle que vous voudrez, surtout sans trop s’exciter. Tranquille, c’est lundi.
Temples – «Certainty»
Leurs seules coupes de cheveux mériteraient un award. Les gaillards de Temples respirent un rock retro-futuriste délectable à souhait. Extrait de leur dernier album «Volcano» (2017), «Certainty» ne me quitte plus depuis un an. A croire que le charme britannique sait opérer sans pareil.
Lomepal – «Yeux Disent»
Difficile de ne pas mentionner Lomepal, l’un des gros coups de cœur de mon été. Cash, parfois trash mais toujours si juste, le rappeur français distille son verbe dans un flow suave. Ici, le titre «Yeux Disent», qui l’a fait exploser en 2017. L’histoire sincère d’un amour foiré et d’un ego qui se cherche. Diablement universel.
Novo Amor – «Colourway»
Joyau d’artiste venu à ma découverte par hasard, Novo Amor porte son pouvoir dans sa douceur. La voix perchée dans une tessiture agréablement élevée, le chanteur gallois déroule une folk atmosphérique et veloutée. Pour la petite histoire: j’utilise «Colourway» comme sonnerie de réveil. Pour quitter le monde des rêves sans trop me brusquer. Vous devriez essayer.
Christian Löffler – «Veiled Grey»
On a tous besoin de ce type de morceaux. Ceux qui racontent tout et rien et que l’on peut s’approprier à merveille. Tant qu’ils nous font quitter quelques instants la réalité physique. Artisan d’une deep house mélancolique, le producteur allemand Christian Löffler joue avec des instrus originales pour créer un tapis sonore captivant. Déconnection assurée.
Fakear – «Song for Jo»
Il envoûte, magnétise même, à coups de beats rassurants et de vibes ethniques. Jeune prodige de l’électronica à la française, Fakear ne cesse de grimper les échelons du genre. Découvrez l’obsédante «Song for Jo», où la répétition incessante tranquillise et remet l’église au milieu du village – ou le cœur au milieu du cerveau.
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