Si Fred Délez, coprésident, et David Puippe, directeur artistique, font partie de l’équipe du FIFO (Festival international folklorique d’Octodure) depuis des lustres, la 18e édition de ce festival est la première portant entièrement leur empreinte, avec la volonté de lui donner un coup de jeune.

«Les groupes invités au FIFO, provenant du monde entier, ont toujours été formés de jeunes danseuses et danseurs, et leurs prestations sont aussi dynamiques qu’enthousiasmantes. C’est tout sauf ringard, contrairement à ce que beaucoup de gens croient chez nous.»

Le Zimbabwe sera présent pour la première fois au FIFO avec l’ensemble Ezimnyama. DR

Fred Délez et David Puippe n’ont rien contre les groupes folkloriques valaisans, d’autant plus que David est président de La Comberintze, mais ils veulent démontrer que les cultures traditionnelles sont plus vivantes que jamais: «Notre objectif est de faire découvrir au public des prestations incroyables, provenant tant d’ici que d’ailleurs, avec un niveau de qualité élevé.»

Les Valaisans en vedette

C’est ainsi que, en plus des groupes internationaux venant d’Italie, Serbie, Moldavie, République tchèque, Népal, Zimbabwe et Equateur, plusieurs jeunes artistes valaisans revisitant quelque peu le répertoire traditionnel sont intégrés au programme.

«C’est le cas de Héloïse Fracheboud, une Fribourgeoise installée à Martigny-Combe qui, sous le nom de HéloHeïdi, interprète du yodel remis au goût du jour. La Chanson de la Montagne de Nendaz et les cornemuses des Vallensis Highlanders font de même dans leur domaine», souligne David Puippe.

Des groupes valaisans plus traditionnels seront également de la fête, ainsi que des ensembles de jeunes. «Nous pouvons ainsi proposer des spectacles destinés à tous les publics, grâce aussi au soutien inconditionnel de la ville de Martigny et de fidèles sponsors», se réjouit Fred Délez.

La sélection internationale

Pour la sélection et la programmation des groupes internationaux, le FIFO dispose de plusieurs filières, explique David Puippe: «Nous travaillons avec des tourneurs européens qui amènent en Europe des groupes d’Amérique du Sud et d’Afrique. Pour cette édition, il s’agit de l’Equateur et du Zimbabwe, deux pays présents pour la première fois au FIFO.»

La grande tradition du folklore des pays de l’Est sera notamment représentée par l’ensemble Kasava de République tchèque. © DR

Les autres filières sont liées au Conseil international des organisations de festivals de folklore et d’arts traditionnels, dont David Puippe est membre. Il a assisté au congrès mondial en novembre dernier à Budapest et vient de rentrer d’une séance en Grèce. «J’y côtoie des délégations nationales et des organisateurs de festivals. De quoi, au travers des échanges, contacts et autres discussions, découvrir des groupes attractifs pour le FIFO.»

Du CERM au cœur de la ville

L’autre grande nouveauté de cette 18e édition, c’est le déménagement des spectacles – ouverture, gala, clôture – du CERM à la salle du Midi, en plein cœur de Martigny. «Cela permettra de créer une ambiance plus intimiste et de rapprocher, le temps d’une soirée, les artistes et le public», se réjouit Fred Délez.

Lors de ces quatre soirées payantes, 3000 personnes sont attendues. «Nous sommes plutôt optimistes, mais il y a beaucoup d’inconnues. Après quatre ans sans FIFO, nous espérons que son retour au cœur de la ville séduira un large public.»

Martigny: le FIFO parfaitement relancé

Avec près de 3’000 personnes dans les rues de Martigny samedi, le festival international folklorique d’Octodure s’est parfaitement relancé cette fin de semaine à Martigny. Après quatre ans d’absence.