«Non, nous ne sommes pas les seuls à avoir été actifs sur le marché des transferts.» Daniele Marghitola, confirmé à la tête du HCV Martigny après son intérim très convaincant, l’hiver dernier, refuse de s’enflammer. Il est certes conscient que les dirigeants ont compensé les départs et renforcé l’effectif. Mais il en est ainsi de tous les clubs, ou presque, de MH League. «Il y a beaucoup de grosses équipes», constate l’ancien joueur de ligue nationale. «Croyez-moi, la ligue sera encore plus forte et plus dense que la saison passée. On peut citer les six ou sept meilleures formations sur le papier. Par contre, c’est impossible d’établir une hiérarchie. De gros renforts ont débarqué de Swiss League, en particulier de Zoug Academy. Coire a changé toute l’équipe. Seewen s’est renforcé, Lyss a accueilli tant de nouveaux joueurs, dont deux réfugiés politiques russes. Huttwil sera bien là. Thoune sera encore plus fort grâce aux licences B de Viège. Les autres avaient déjà une bonne équipe.»

Des renforts d’expérience ont débarqué

Arrêtons-nous toutefois sur les renforts du HCV Martigny! Ils ont pour noms Jimmy Hertel, le gardien à la double nationalité allemande et suisse – il s’est marié à une Suissesse –, Frédéric Iglesias, dont c’est le retour, plus de 550 matchs en ligue nationale, Jeremy Minder, un jeune défenseur qui a évolué en Swiss League ces deux dernières saisons, Massimo Cordiano, un Italien qui a roulé sa bosse à Cortina et à Bâle l’hiver dernier, Anthony Neuenschwander, cinq saisons en Swiss League, quelques apparitions avec Ambri et Rémy Rimann, une valeur très sûre. «A eux de démontrer qu’ils sont de réels renforts. Nous resterons attentifs au marché, à quelques licences B par exemple. Nous avons des discussions individuelles avec des joueurs mais pas de collaboration officielle avec un club de SL.»

Je n’aime pas me projeter trop loin et fixer des objectifs.

Daniele Marghitola, entraîneur du HCV Martigny

A ce contingent, il faut ajouter quelques jeunes formés au club ou à l’extérieur et qui pourront s’affirmer en MH League. «Pour certains, il leur reste à comprendre que pour concurrencer les anciens, ils doivent encore franchir un palier», martèle Daniele Marghitola. «Ce sont de bons jeunes mais j’en attends encore davantage, chacun pour une raison différente. Ils ne doivent pas s’asseoir sur leurs acquis. La MH League est toujours plus relevée; elle implique davantage d’exigences.»

Un portier allemand dans la cage

Le transfert le plus important, probablement, est celui du gardien Jimmy Hertel qui a joué en DEL et en deuxième division allemande. Il renforce surtout un secteur qui, ces dernières années, ne constituait pas le point fort du HCV Martigny. «C’est un gardien d’expérience que l’on nous a proposé alors que nous étions sur un portier suisse avec qui, finalement, ça ne s’est pas fait. Jimmy Hertel a livré de bonnes prestations durant la préparation. Il ne faut pas surévaluer l’importance du gardien sur une saison entière. Il peut être décisif en fin d’exercice au sein d’une équipe très forte. Nous avons dû faire confiance à des conseils extérieurs, le concernant. A ce jour, nous ne sommes pas déçus.»

De notre côté, notre projet pour 2025 est très clair.

Nicolas Burdet, directeur général du HCV Martigny

Dès lors, si l’on part du principe que le HCV Martigny n’était pas si loin l’hiver passé, qu’il a mené la vie dure à Bâle, futur promu et qu’il peut incontestablement faire mieux lors de la saison régulière, il est en mesure de jouer la promotion. A plus forte raison que la fenêtre est grande ouverte pour une, voire deux équipes. «Je n’aime pas trop me projeter si loin et fixer des objectifs», nuance le coach. «D’abord, les dirigeants doivent se positionner quant à leurs ambitions à court ou moyen terme. L’équipe doit rester focus sur les matchs de la saison régulière. Nous sommes ambitieux mais les autres le sont aussi. Je rappelle que c’est le cas depuis quelques années. Or, nous n’avons encore rien gagné. La saison passée, finalement, nous étions assez loin du niveau de Bâle et de Huttwil après avoir galéré contre Thoune. Je ne suis pas sûr que l’on puisse nous attribuer l’étiquette de favori.»

Où ira la Swiss League ces prochaines années?

Quelle est donc la position du club par rapport à ses ambitions? «De notre côté, elle est très claire», répond Nicolas Burdet, directeur général. «Notre volonté, d’ici à 2025 et l’inauguration de notre nouvelle patinoire, est d’être présent en deuxième division, quel que soit le nom de celle-ci, et en troisième division. A quoi ressemblera la Swiss League la saison prochaine? Notre interrogation est là. Notre objectif est de gagner le championnat et de jouer la promotion. En fait, nous attendons de connaître la vocation de cette Swiss League ces prochaines années afin de savoir dans quoi on s’embarque, un élément que nous ne maîtrisons pas.»

Les clubs de MH League ont jusqu’à la mi-décembre pour déposer leur dossier de candidature à la promotion.

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