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JO 2014: retour sur la médaille de Podlatchikov avec le rider Carlos Gerber

On revient pour vous sur la médaille d'or remportée par le snowboarder Iouri Podlatchikov, avec Carlos Gerber, un jeune rider professionnel du Jura bernois, désormais installé en Valais, à Ovronnaz.

12 févr. 2014, 10:54
Carlos Gerber, ici lors du Slopestyle Burton European Open de Laax, en janvier dernier.

Notre expert du jour vient de Sonceboz, dans le Jura bernois. Il est désormais installé en Valais, à Ovronnaz, et il s'appelle Carlos Gerber. A 23 ans, ce rider professionnel a notamment pris part cette année au Air&Style de Pékin et au Burton European Open de Laax. S'il n'est pas parvenu à se qualifier pour les JO, il a tout de même suivi la finale du pipe de mardi.

Carlos, tu étais mardi soir devant ta télé pour suivre la finale du halfpipe. Comment tu as vécu ça?

J'ai été un peur surpris par Shaun White. Je ne pensais pas qu'il allait rider comme ça en finale. Ce gars, personne ne l'a jamais vu tomber. Ça fait presque bizarre. Globalement, j'ai trouvé la finale un peu en-dessous de ce qu'on a pu voir aux X-Games par exemple. Ça volait haut, mais je pensais que ça irait plus haut.

On a entendu beaucoup de critiques sur le pipe...

J'étais pas sur place, mais vu d'ici et en lisant un peu ce que les gars ont dit sur le web, c'est vrai qu'il avait pas l'air top. On a vu beaucoup de riders replaquer très bas, ça veut dire que le pipe était trop ouvert. Dans les transitions aussi, entre les deux côtés du pipe, c'était très marqué et y'en a plusieurs qui se sont fait piéger.

Mais si Iouri Podlatchikov a gagné, c'est aussi parce qu'il a fait un énorme run.

Ouais, clairement. Déjà son premier run, en demi-finales, était très propre. Ça l'a remis en confiance après ses ratés des qualifs. il était plus tranquille et il a pu lâcher les chevaux.

C'est un gars que tu cotoies sur le circuit?

Ben je l'ai vu quelques fois, mais c'est pas mon meilleur pote. C'est un peu le Shaun White européen: il ride seul, s'entraîne seul. Il est un peu dans sa bulle. Un jour il te dit bonjour, le lendemain il te regarde pas. C'est un gars un peu fermé.

Mais sa victoire t'as fait plaisir?

Ouais, évidemment. C'est bon pour le snowboard suisse. Ça montre à certains médias que notre sport n'est vraiment pas mort. On voit aussi qu'on a trois Suisses en finale. Mais ça montre aussi que Swiss Ski a tout misé sur le halfpipe et a laissé de côté le slopestyle.

Toi, tu visais une place dans la sélection olympique en slopestyle. Tu es décu?

Pas trop. Mais en voyant rider les Suisses en slopestyle je me dis qu'il y avait d'autres riders, et pas forcément moi, qui méritaient plus leur ticket pour Sotchi. On avait les moyens de faire beaucoup mieux. La Suisse ne s'est pas tellement occupée du slopestyle. On n'était pas prêt pour ces JO.

Le rêve olympique, donc, tu laisses tomber?

Pas du tout. Je vais continuer de rider, de travailler, d'enchaîner les compètes, les films. Et ce sera pour dans quatre ans. J'espère intégrer le cadre de Swiss Ski ce printemps. Mais là, tout de suite, je pars en Slovénie pour le dernier Big Air de la saison. J'ai la Bosse à Norbert aux Marécottes (VS) le 22 février et puis quelques contests aux USA et au Canada.

 

 

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