Les forêts des régions de Martigny, Bagnes et de l’Entremont sont particulièrement touchées par le bostryche. Une situation qui s’est développée depuis 2012 et aggravée en 2014, communique jeudi l’Etat du Valais. Les moyens de lutte étant limités, le Département des transports, de l’équipement et de l’environnement (DTEE), par son Service des forêts et du paysage (SFP), priorise son action sur le maintien des forêts de protection.
Depuis la tempête Andrea de 2012
Le bostryche s’attaque aux arbres affaiblis (uniquement les épicéas) qui n’ont plus assez de sève pour l’empêcher de pénétrer sous son écorce. Après la tempête Andrea de 2012 qui a particulièrement touché le Bas-Valais, le bostryche a donc trouvé dans les forêts endommagées un terrain particulièrement fertile. Désormais, les promeneurs et les champignonneurs des régions de Martigny, Entremont et Bagnes peuvent observer des troncs ornés de gros ronds rouges.
La protection en priorité
La lutte contre ce parasite est difficile au regard du nombre de foyers, de leur forte disparité et de leur augmentation rapide. Le Canton a donc pris l’option de cibler son intervention sur la préservation des forêts protectrices. Pour cette raison, des arbres infestés ont été abattus, écorcés et volontairement laissés au sol. Sur la photo ci-contre, une galerie de bostryches sous une écorce d'épicéa.
L’écorçage permet d’éliminer le bostryche si l’on intervient au bon moment. Dans certains secteurs, il a cependant fallu renoncer à éliminer les arbres touchés, afin d’éviter des ouvertures synonymes de départ potentiel d’avalanches ou de chutes de pierres et les arbres sur pied ont ainsi été maintenus.
Equilibre forêt-faune indispensable
Les arbres secs sur pied remplissent une autre fonction importante: celle de favoriser la pousse de jeunes arbres en les protégeant notamment de la neige, tout en leur laissant assez de lumière pour s’épanouir. Un bon équilibre forêt-faune est indispensable pour assurer la venue d’un mélange d’essences indigènes qui sera la meilleure garantie pour éviter de futures attaques de bostryches.
Donner du temps au temps
Couplées aux mesures prises par le SFP, le temps tout comme l’apparition d’insectes le parasitant, devraient jouer en faveur de l’élimination du bostryche. Il s’agit-là d’une dynamique naturelle et reconnue. A moins d’un événement particulier, une forte chute de la population de bostryches devrait donc être observée dans les deux ans à venir.