Travaux obligent, le Département fédéral de l'intérieur vient d'emménager pour dix-huit mois dans des locaux provisoires. Ce déménagement est comme une répétition générale pour Pascal Couchepin. A la fin du mois, il abandonnera les lieux à Didier Burkhalter. Il nous accueille dans un bureau aux murs immaculés, dépouillé à l'extrême. L'ambiance est monacale. «C'est une préparation spirituelle à ma liberté retrouvée», dit-il sur le ton de la plaisanterie. Interview.
La phase de transition entre l'annonce de votre démission, le 12 juin, et votre départ effectif, le 31 octobre, a été inhabituellement longue. Trop longue?
Je ne crois pas. C'est d'abord une question de respect des institutions. Le Parlement étant l'autorité de nomination, il était juste de lui faire part de ma décision de renoncer à la fonction pendant une session parlementaire. Une nouvelle phase de transition a commencé depuis la désignation de Didier Burkhalter. Il dispose déjà d'un secrétariat à...