Hockey: le HCV Martigny est reçu cinq sur cinq sur sa glace

C’est peut-être ce qu’il y a de plus inquiétant encore pour les adversaires du HCV Martigny. En dehors d’avoir gagné un dixième match en onze sorties, il paraît capable de faire mieux encore. Guin aurait pu s’incliner plus lourdement.

La série: cinq sur cinq au Forum

Le HCV Martigny a donc fait le plein lors de sa – longue – série à domicile. Cinq matchs, cinq succès acquis dans le temps réglementaire, 15 points, 31 buts marqués et 12 concédés, la fiche est parfaite pour les Bas-Valaisans qui ont rempli leur contrat, souvent avec la manière, devant leurs supporters. Ce sont désormais trois déplacements qui les attendent. «J’ai aimé notre troisième tiers qui nous sert de préparation au prochain match, à Dübendorf», apprécie Laurent Perroton. «On verra alors ce qu’on a dans le ventre face à une équipe qui joue aussi le titre et qui est difficile à manœuvrer à domicile. Lors des vingt dernières minutes, les schémas étaient là; nous avons aussi mis plus de pucks sur le but. Il y avait plus d’intensité physique, aussi.»

La décision: elle est tombée très vite

Marwan El Assaoui, top scorer, n’a eu besoin que de 26 secondes pour ouvrir la marque. Un premier shift, un premier tir au goal et, déjà, Guin a été contraint de courir après le score. Bien sûr, les Fribourgeois ont eu le mérite de répliquer en exploitant un surnombre – deux contre un – pour égaliser. Mais le HCV Martigny n’a jamais été inquiété pour autant. La deuxième réussite obtenue par le trio Loeffel-Gailland-Seydoux, à une touche de puck devant la cage fribourgeoise, était un modèle du genre. «Malheureusement, nous offrons trop de surnombres», déplore le coach valaisan.

La frayeur: deux périodes à trois contre cinq

Le HCV Martigny n’a peut-être été mis en difficultés que l’espace d’une minute et demie. Et encore, il n’est même pas sûr que le staff bas-valaisan a tremblé lorsque son équipe s’est retrouvée réduite à trois joueurs durant 1’29. Guin a certes bien fait tourner le puck, mais il n’a pas adressé trop de tirs non plus sur la cage valaisanne. Pour l’anecdote, le HCV Martigny a encore dû se défendre à trois contre cinq, durant 1’52, lors du troisième tiers. Mais il en faut peut-être davantage encore pour une formation dont le taux de réussite en infériorité numérique s’élève à plus de… 95%. 

Le bémol: un peu suffisant durant vingt minutes

Si l’on voulait faire la fine bouche, on relèvera ce tiers médian du HCV Martigny. Il l’a survolé durant dix minutes, il l’a dominé par la suite. Mais il a concédé un goal lors de l’une des rares incursions fribourgeoises. En l’occurrence, Guin s’est de nouveau présenté en surnombre – presque un trois contre un – face à Yann Fèvre. Mais ce n’est pas forcément le plus gênant parce que si les Valaisans avaient montré un peu plus de détermination, moins d’approximations et de suffisance devant la cage fribourgeoise, cette réussite aurait relevé de l’anecdote. La période à cinq contre quatre, deux minutes affreuses compte tenu du nombre de pucks perdus, mal négociés et inexploités, résume à elle seule ce tiers trop approximatif. «Quand ça devient trop simple, on se complique un peu la vie», regrette Laurent Perroton. «Je répète: notre principal adversaire, c’est nous.»

L’anecdote: trois lignes ont marqué

C’est une anecdote qui en dit toujours long sur le potentiel et l’homogénéité d’une équipe. Les sept goals valaisans ont été inscrits par les quatre trios offensifs. 

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