Tous deux se déplacent en fauteuil roulant. Tous deux ont eu un accident de voiture les privant de leur mobilité. Tous deux ont apprivoisé leur handicap pour aller de l’avant, sans regret de leur vie antérieure. Avant de témoigner à la clinique SUVA à Sion samedi pour Pararomandie (voir encadré), Michel Barras (60 ans), quarante ans de paraplégie, et Manuel Gonçalves (35 ans), dix ans de tétraplégie – paralysie des quatre membres –, ont accepté d’apporter un regard croisé sur leur réadaptation respective, à trente années d’intervalle.
Choisir de rester optimiste
Le rendez-vous est fixé à l’appartement de Manuel Gonçalves à Fully. Chez ce jeune père – son premier enfant a 6 mois à peine –, l’ambiance est à la convivialité. Les deux hommes se saluent par un check déjà complice. «Tu as quarante ans de paraplégie? Franchement, je suis admiratif. Tu as dû en voir partir beaucoup»,...