Ce titre peut sembler brutal. Ou revêtir une connotation aigre. Mais il ne faut pas le lire de cette façon-là. Dix millions de visiteurs, c’est, comme l’a maintes fois répété Léonard Gianadda, «inouï». Presque impensable ici, en Valais, à Martigny, ville de 18000 habitants que la Fondation a placée sur la carte de l’art mondial. Cependant, ce chiffre, même dans cette célébration de la grandeur et de la durabilité de la Fondation, marque à sa façon un tournant historique. Parce que, le mécène le dit lui-même, l’avenir des grandes expositions est fragilisé. Par la bascule générationnelle, une écologie de l’image et du monde muséal révolutionnée par le web, et par un fait qu’il ne faut pas éluder – et que Léonard Gianadda évoque d’ailleurs sereinement –, l’échelle d’une existence, aussi haut se soit-elle élevée, connaît un jour sa fin…
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Fondation Gianadda: dix millions de visiteurs, et après?
La Fondation Pierre Gianadda a franchi mercredi une barre symbolique majeure, l’espace d’un instant qui résume quarante ans de grandeur. Mais aujourd’hui, c’est la question du futur qui se pose.
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