Droits des femmes et des minorités, luttes ouvrières ou anti-impérialistes, droit à la conception libre et à l'avortement, pauvreté, toxicomanie, handicap, excision, homosexualité, prostitution, inceste, emprisonnement, violences conjugales... En quelque quarante ans de carrière, Carole Roussopoulos aura été de tous les combats. Portant la parole des exclus et des oubliés, coeur et caméra en bandoulière.
Deux semaines après avoir reçu le Prix de l'Etat du Valais, la documentariste a perdu sa dernière bagarre, contre la maladie. Elle s'est éteinte chez elle, à Molignon.
Un miroir tendu
Née de Kalbermatten, «dans une famille de notables valaisans où les femmes n'avaient jamais travaillé», disait-elle dans une récente interview à la revue «Les nouvelles questions féministes», Carole Roussopoulos laisse une oeuvre importante, miroir de notre société et de ses tabous. Jean-Henry Papilloud, patron de la Médiathèque Valais - Martigny, relève deux éléments particulièrement remarquables chez elle: «D'abord la continuité de son travail, c'est...