Pour le béotien, assister à une exposition bovine, un concours de beauté pour vaches, c'est désarmant. Les termes techniques fusent, le commentateur a beau nous expliquer que telle bête à une «profondeur impressionnante» ou qu'elle a un «beau ligament», difficile d'y comprendre quoi que ce soit. Autant s'adresser à un spécialiste.
Jacques Rouiller est juge depuis deux ans. Ce jeune agriculteur fribourgeois de 34 ans a suivi une formation dispensée par la Fédération suisse d'élevage. Après avoir lui-même présenté ses vaches dans de nombreux concours, il s'est décidé à passer de l'autre côté de la barrière. «Quand on n'est pas d'accord avec les décisions d'un juge, c'est facile de dire qu'il se trompe et qu'il n'y connaît rien.»
Cinq passages
Toutes les bêtes passent une première fois devant les juges. Elle défilent à la manière de nos miss à nous, à deux pattes. Les juges vont ensuite regarder à trois...