Ça va à nouveau envoyer du très gros ce samedi, sur le fond de l’Eau Neuve, sur le domaine skiable des Marécottes. Les acrobates à ski et en snowboard ont rendez-vous dès 10 heures pour défier le monstre: la Bosse à Norbert, un énorme saut (un «Big Air» dans le jargon). Au programme: une piste d’élan verticale de plusieurs centaines de mètres, suivie d’un vol de 30 ou 40 mètres, pour atterrir, si possible, dans une pente vertigineuse gavée de poudreuse. «La formule marche bien», note Matt Rouiller, organisateur de l’événement, «mais on doit amener du neuf chaque année, pour le public et pour les riders.»
Un concert sur la Bosse
Pour l’édition 2014, on aura par exemple le concert live aux alentours de 13 heures, sur la Bosse, pendant que les gars sautent, du groupe Dream Homeless, pour une première à cette altitude. Plusieurs kickers au lieu d’un seul pourraient permettre aux skieurs et aux snowboardeurs de sauter à plusieurs en même temps, façon feu d’artifice. «La Bosse, c’est pas vraiment une compétition», assure Matt Rouiller, «c’est un jam session, les gars sautent un peu comme ils veulent, ils se tirent la bourre et le niveau monte à chaque run. A la fin, ouais, on fait un classement, avec des juges qui s’y connaissent un peu choisis dans le public, mais c’est pas ça le plus important.»
La démo des fous volants, en parapente, en delta, en base jump ou en wingsuit, qui avait ravi le public l’an dernier, sera renouvelée sur les coups de midi.
L’autre freestyle
Le but ici, c’est de présenter l’autre philosophie du freestyle, celle qui tourne un peu le dos aux Jeux Olympiques, celle qui privilégie le style à la performance pure. «C’est vrai aussi pour les riders qui viennent ici. On les invite, mais on ne leur offre pas grand-chose, tout juste un défraiement. On ne veut pas acheter des gars. Ils sont là parce que ça leur fait plaisir, parce qu’ils ont le même état d’esprit que nous.»
Première cette année, sur les 22 invités, 11 skieurs, 11 snowboardeurs, des pros Américains seront de la partie. «Ils paient eux-même leur voyage ici. On a un gars comme Jiray Dadali qui ne sait même pas où se trouve la Suisse et qui vient par amitié. On va lui faire la totale carte postale, en le faisant monter en train et en l’emmenant dans les petites stations de la région.» Mais la plus grande fierté de Matt Rouiller, c’est d’avoir fait venir Mickaël Deschenaux, 31 ans, le rider bad boy des Portes-du-Soleil, l’un des pionniers du ski freestyle en Europe.
A noter encore que la journée se poursuivra à la Creusaz, avec la remise des prix et un premier after-ski dès 15 heures. On descend d’un étage au pied de la télécabine, pour le deuxième after-ski au Tipi, dès 16 heures. «Et pour ceux qui ne seraient pas encore fatigués, il y a bien évidemment l’Avalanche Festival à Salvan…»
Quelques images de l'édition 2013:
Et le teaser de l'édition 2014: