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Vernayaz: 50 ans après le débordement du Trient, un ancien vice-président de la commune, aujourd’hui nonagénaire, raconte

Dans la nuit du 21 au 22 septembre 1968, 700 habitants de Vernayaz étaient évacués à la suite du débordement du Trient. Alors vice-président de la commune, Maurice Gay-Balmaz soufflait ses 40 bougies ce jour-là. Un demi-siècle plus tard, il revient sur cet anniversaire un peu particulier.

20 sept. 2018, 12:00
Maurice Gay-Balmaz fêtait ses 40 ans le 22 septembre 1968, lors du débordement du Trient à Vernayaz. Un demi-siècle plus tard, l'ancien vice-président de la commune revient sur cette inondation qui a causé pour 13 millions de francs de dégâts au village.

Sur le chemin qui mène au Trient, à Vernayaz, Maurice Gay-Balmaz démontre qu’il n’a rien perdu de ses réflexes de conseiller communal. «Ce sentier se fait vieux, il serait temps de le remettre à neuf», lâche celui qui a siégé à l’exécutif de 1964 à 1972.

Canne en main et chapeau solidement fixé sur la tête, l’homme qui fêtera ses 90 ans samedi navigue avec aisance entre les obstacles naturels qui parsèment le parcours. A quelques encablures du pont du chemin de fer, il interrompt sa progression. «C’est ici que la rivière est sortie de son lit.»

Une vague descend de la montagne

L’événement auquel fait référence le nonagénaire se déroule il y a 50 ans, un certain 21 septembre 1968. Ce soir-là, gonflé par deux jours de pluies diluviennes, le Trient transperce la digue à la sortie des gorges. En quelques minutes, ses eaux déchaînées s’engouffrent dans Vernayaz. Il...

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