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Un enfant handicapé intègre la crèche d'Erde

Pas de rentrée scolaire pour Dorian mais une intégration réussie en crèche. Atteint d'un sérieux handicap cérébral, ce bambin d'Aven, âgé de 4 ans et demi, découvre avec intérêt les joies de la sociabilisation.

10 nov. 2014, 15:10
La famille Liand d'Aven, épanouie  et sereine, au-delà du handicap de Dorian

Souffrant d'un grave déficit de tonus musculaire, Dorian est totalement dépendant de son entourage. S'il ne peut ni marcher, parler ou s’alimenter par lui-même, il peut, en revanche, compter sur l’incommensurable dévouement de ses parents, Sylvie et Benoît Liand, lesquels n’ont pas hésité à réduire drastiquement leur temps de travail, pour s’occuper en continu de leur enfant.

Intégration réussie

A l’âge de rentrer à l’école, Dorian vient d’être intégré à la crèche de La Marelle à Erde. Dans cette petite infrastructure, accueillant de 7 à 8 enfants à la fois, une auxiliaire formée par l’ergothérapeute de Dorian, se consacre exclusivement, une heure par semaine, à cet enfant différent. 

"L’adhésion et l’enthousiasme du personnel étaient une condition essentielle à cette admission", explique Yves Berthouzoz, directeur des Ecoles de Conthey. "C’est la première fois que nous accueillons un enfant présentant un handicap d’une telle ampleur et nous allons suivre son évolution pour voir s’il est pensable d’augmenter son taux de fréquentation".

Jusqu’à présent, le bilan est plus que positif, Dorian manifestant clairement son contentement à l’idée de retrouver de petits camarades. "Pas question de lui parler de crèche avant la sieste sinon il ne dort pas tant il est excité" relève son papa. 

Communiquer avec les yeux

Si pour beaucoup de parents, accueillir dans leur foyer un enfant handicapé s’assimile à un véritable chemin de croix; pour Sylvie et Benoît Liand, il en est autrement. "Lorsqu’ils ont découvert lors de ma dernière échographie fin 2009, la malformation cérébrale de notre bébé, les médecins se sont prononcés en faveur d’un avortement" raconte Sylvie Liand. "Le cerveau de Dorian fusionnait sur le devant et n’était de fait pas séparé en deux hémisphères. On nous prédisait un petit légume".

Le couple décide d’un commun accord d’aller jusqu’au terme de la grossesse malgré un diagnostic vital des plus réservés. "Même si Dorian ne devait vivre qu’un jour, une semaine ou un mois, ce court laps de temps  nous appartenait à tous les trois". Le pire était annoncé mais le couple a décidé de ne pas faire de projections et de vivre l’instant présent. "À 4 ans et demi, Dorian a toute sa tête mais c’est son petit corps qui ne suit pas. Il sourit tout le temps, communique merveilleusement par les yeux. Si je lui propose un double choix de jouets, il se fait parfaitement comprendre."

Vague de solidarité

Le quotidien de la famille Liand, entretemps élargie avec la naissance de Dylan (3 ans), est rythmé par les nombreuses thérapies de Dorian. Physiothérapeute et ergothérapeute se relaient chaque semaine à son domicile d’Aven. Depuis février, l’enfant suit encore une thérapie de réorganisation neuro-fonctionnelle (Méthode Padovan) importée du Brésil mais non-reconnue par les assurances en Suisse.

"C’est un peu comme si la vie se chargeait de placer sur notre chemin des gens merveilleux. La Fondation Emera nous a donné un sacré coup de pouce en effectuant des recherches de fonds pour le paiement de thérapies que nous ne pourrions pas assumer. L’artiste contheysanne Rita Sauthier vient de prendre le relais en nous consacrant les bénéfices de son livre "Vagues de Vie" et le club service Soroptimiste International de Crans-Montana organise en faveur de Dorian, un loto le 3 décembre prochain à Lens".

Sylvie et Benoît Liand ne roulent pas sur l’or mais qu’importe: «Nous vivons sans faire de folies mais sans  le sentiment de nous priver. Dorian est un cadeau de la vie et nous sommes heureux!».

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