Passer sa troisième année de collège qui en Suisse alémanique, qui en Suisse romande, loin du nid, voilà qui demande un certain courage et une certaine ouverture d’esprit. Ce pas, douze étudiants du collège des Creusets à Sion et du Kantonschule am Burggraben l’ont franchi cette année. Sept mois après le début de l’aventure, ils racontent avec enthousiame le chemin déjà parcouru, entre découvertes, confrontation aux clichés et découverte de l’autre culture.
Lors de la première année d’échanges, douze paires sont sont annoncées. La deuxième année, elles étaient cinq, puis sept. Cette années, elles sont douze. «Et pour l’année prochaine, on annonce quinze paires», se réjouit Benjamin Roduit, recteur des Creusets.
Les étudiants st gallois ne sont que deux par classe à Sion, pour assurer une véritable immersion. S’ils sont plus nombreux, le risque de former des groupes existe et l’exercice est moins réussi. Ils sont dispensé de cours d’allemand.
Il y a le nid familial, mais il y a aussi le commerce avec ses paires au collège. Les Suisse alémaniques sont étonnés, si ce n’est charmés, de l’habitude d’aller pendre un verre le vendredi après les cours. Une St Galloise a demandé à son binôme s’il y avait l’électricité partout en Valais. Comment on tord le cou aux idées reçues.
En juin sonne l’heure du retour. On quitte une ville d’une autre taille. Sion compte 30 000 habitants et St Gall 75 000 habitants). Certains Suisses alémaniques sont hébergés dans de tout petits villages: Granges, Fully, Aven, Baar. La capacité d’adaptation des visiteurs est telle qu’on a vu un St Gallois faire partie de la Jeunesse de Saint-Martin.
Le rapprochement entre les Creusets à Sion et le Kantonschule am Burggraben a une ancienne origine. Ses deux recteurs se sont trouvés en 2008 à la conférence des recteurs suisses. Mark Koenig et son homologues Benjamin Roduit se conniassaient depuis l’université. St Gall se cherchait un partenaire en Suisse romande et les choses se sont faites tout naturellement. Après un an de travail préparatoire, la voie était libre pour que la première volée fasse ses quatre heures de train pour une nouvelle aventure.
Retrouvez l'intégralité de cet article dans notre édition papier du vendredi 15 mars.