L'insularité donne-t-elle aux âmes créatrices coupées des continents un surcroît de personnalité? L'Islande a Björk et Emiliana Torrini. Le Royaume-Uni a Kate Bush. Aux Antipodes, l'Australie a quant à elle Sarah Blasko. Depuis ses premiers pas en solo en 2002, la chanteuse séduit, intrigue, désarçonne par sa fulgurance mélodique, sa façon d'habiller élégamment la simplicité de morceaux à la force renversante. Son cinquième album, "I Awake" est un vrai aboutissement. L'oeuvre d'une artiste au mieux de son talent, qui offre au monde ses tiraillements intérieurs avec grâce, entre envolées orchestrales et pudeur absolue.
A l'écouter, on devine que le processus de création de ce disque a dû être très intense et profond. Comment l'avez-vous vécu?
J'ai passé beaucoup de temps toute seule, dans une maison de Brighton, en Angleterre. J'avais besoin de cette tranquillité pour créer, pour retrouver l'inspiration, après une prériode de tournée très intense. Je voulais me retrouver,...