Christiane Imsand
Les conseillers nationaux ne sont pas insensibles. Au moment d'aborder la révision de la loi sur l'asile, qui figurait, hier, à l'ordre du jour de la Chambre du peuple, la plupart des intervenants ont évoqué la crise des réfugiés et les drames qui la jalonnent. Cette actualité n'a cependant pas eu un grand impact sur leurs décisions.
Au terme d'un long débat alourdi par les dizaines d'amendements soumis par l'UDC, la loi révisée a pris un visage centriste qui correspond largement aux choix déjà effectués par le Conseil des Etats. Les procédures d'asile seront accélérées, mais la protection juridique des requérants sera renforcée.
L'UDC, qui contestait jusqu'au principe de la réforme, s'est retrouvée complètement marginalisée. Les autres formations politiques ont fait bloc contre ses velléités de donner un tour de vis supplémentaire en créant par exemple des centres fermés. La gauche a suivi la majorité sur l'essentiel. "Cette...