Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Notre supplément «Votre été» vous emmène sur le Glacier d’Aletsch

Parmi les 317 km de sentiers pédestres existant dans la région, celui reliant Riederalp (1 925 m) à Fiescheralp (2 212 m) permet de faire connaissance avec la forêt d’Aletsch, avant de se laisser emporter par la puissance du géant de glace.

09 juin 2016, 10:26
/ Màj. le 16 juin 2016 à 07:00
La balade permet de découvrir un paysage époustouflant qui ne laissera personne de glace.

Cette balade de 16 km, ultra-populaire, s’effectue à plus de 2 000 m d’altitude, mais reste accessible aux familles. Elle passe par Moosfluh (2 233 m), le Bettmerhorn (2 647 m) et l’Eggishorn (2 869 m), trois  des plus fameux points de vue proposés par l’Aletsch Arena. Il faut compter 5 heures de marche. Pour tous ceux qui préfèrent la montée à la descente, le trajet peut également s’effectuer dans l’autre sens. «Mais le promeneur va marcher dos au glacier. Il profitera donc moins bien de la magie des lieux», souligne Edelbert Kummer, accompagnateur en montagne, spécialiste de la région.

Parmi les mélèzes et le bouleaux

La montée sur Riederalp depuis la plaine s’effectue en téléphérique, au départ de Mörel. La randonnée à proprement parler commence par une première étape jusqu’au col de Riederfurka (2 065 m), pour rejoindre Alte Stafel (2 227 m) à travers la réserve naturelle d’Aletschwald. La forêt d’Alestch se divise en deux  zones. De jeunes mélèzes et des bouleaux se sont développés sur les sols les plus proches des glaces. En amont du niveau du glacier de 1856, place à un plus vieux boisement composé d’aroles et de mélèzes, avec un sous bois dense en rhododendrons et myrtilles. Au milieu du XIXe siècle, le glacier s’élevait 100 mètres plus haut qu’actuellement. «C’est en 1933 que la Ligue suisse pour la protection de la nature a passé un contrat avec la bourgeoisie de Ried-Mörel afin de protéger 300 hectares.

Cela signifie qu’on n’exploite plus cette forêt. Elle se développe donc de plus en plus sur le modèle d’une forêt vierge», précise le biologiste Laudo Albrecht, directeur du Centre Pro Natura d’Aletsch. Les abordsdu glacier ne sont quant à eux recouverts que par des plantes pionnières éparses, accrochées aux débris morainiques par leurs racines.
La réserve offre également un habitat idéal à de nombreux animaux: chamois, chevreuils, écureuils, renards, blaireaux, martres ou hermines. Une soixantaine d’espèces d’oiseaux a colonisé le site, dont le tétras lyre et le casse-noix moucheté. Quant aux cerfs, ils sont tellement nombreux qu’il est devenu nécessaire de les chasser.

Des expositions permanentes

Depuis Moosfluh, le chemin suit toujours une moraine qui a été formée il y a 11 000 ans. Il surplombe le glacier, qui peut donc être observé depuis le dessus, ce qui est aussi rare que spectaculaire. Là, vous en prenez vraiment plein les yeux: la gigantesque langue glacière s’étire sur une longueur de 23 km, avec 2 immenses moraines médianes, qui font la spécificité d’Aletsch. «C’est très tentant de s’aventurer directement sur le glacier, mais il faut le faire avec un guide. Il vous permettra d’éviter les pièges et vous conduira dans les plus beaux endroits.

Il existe des cavernes incroyables qui changent d’as-pect pratiquement tous les jours», commente Edelbert Kummer. Une petite halte est recommandée au point de vue du Bettmerhorn (400 m plus haut).

«Dans le restaurant d’altitude et la gare du téléphérique, nous proposons une exposition intitulée “Le monde de glace du Bettmerhorn”. Elle se compose d’un circuit de neuf scènes animées de poupées parlantes », explique Monika König, responsable de la communication d’Aletsch Arena. Il faut rajouter à cela l’«Ice Room» avec un spectacle multimédia, ainsi que l’«Ice Terrasse» panoramique et interactive

avec vue directe sur le glacier. Le site permet également une vision à 360 degrés sur les Alpes. Côté valaisan cela va du Dom des Mischabel au Mont-Blanc, en passant par l’inévitable Cervin. «Et nous avons également en face, au nord, les célèbres JungfrauMönch et Eiger. Les Alpes bernoises, que nous avons d’ailleurs prêtées aux Bernois…

Car nous ne pouvions pas appeler les deux endroits Alpes valaisannes», poursuit en riant Edelbert Kummer. Avec un oeil sur le glacier et l’autre sur les montagnes, attention tout de même à rester concentré sur le chemin. Et attention surtout au «Rollibock», il peut surgir de n’importe où. Cette créature à cornes aime le calme et la solitude, mais, si l’on en croit la légende, elle peut aussi devenirdésagréable envers les personnes qui oseraient détériorer la nature et porter atteinte aux animaux qui y vivent. Un randonneur averti en vaut deux.

Un raccourci étonnant

Le dernier tronçon de la randonnée visite le Märjela. Après avoir passé par le bord de l’Eggishorn, le lac de Märjelen (2 302 m) et la cabane de montagne «Gletscherstube», le tracé le plus court pour arriver à Salzgäb (2 278 m) est de s’enfoncer dans le Tälligrattunnel, une curiosité locale. «Long d’un kilomètre, il a été construit dans les années 1980 pouracheminer de l’eau. Aujourd’hui, ce n’est plus simplement une conduite. Ce raccourci a été réaménagé, éclairé et permet de gagner plus d’une heure sur la descente», conclut Edelbert Kummer. A la sortie du tunnel, les décors changent totalement, avec une vue sur la vallée du Rhône. Un large chemin permet le retour sur Fiescheralp. L’effort physique est terminé, mais il reste encore à regagner la plaine en téléphérique jusqu’à Fiesch, puis en train jusqu’à Mörel. Pour les plus endurants, il existe la possibilité de boucler la boucle à pied jusqu’à Bettmeralp et Riederalp. Il faut compter 2 h 15 de plus.

Cette balade ainsi que 19 autres activités sont à découvrir dans notre supplément «votre été» de ce jeudi.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias