Une trentaine d'écoles à son nom, des disques d'or à la pelle, Henri Dès n'a rien à envier aux rock-stars blasées. Lui bouillonne d'inspiration. Avec une précision métronomique, il "fait son retour" en permanence: dix-sept galettes en trente-quatre ans. Un conseil aux mauvaises langues, qu'elles passent leur chemin. Ce mec-là, de son vrai nom Destraz, s'est taillé une planète sur mesure, et ne s'en écarte pas d'un poil de moustache. Son discours est aussi rodé que celui d'un vieux briscard de la politique. Planqué dans son village sans prétention, ce fan de Brassens y cultive sa (bonne) réputation.
Pas touche au mythe
Ainsi sur la planète Henri Dès, on est "poétiquement" correct, gentil. "Gentil dans le bon sens du terme" , reprend-il. On l'avait compris, évidemment. Trente-quatre ans qu'il est au service des enfants. Trente-quatre ans que, par le seul bouche-à-oreille, il remplit les salles. Mythique Olympia y compris. Trente-quatre...