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Live: les négociations qualifiées de coup d'Etat par la gauche radicale

Certains Grecs et sympathisants du gouvernement de gauche radicale du Premier ministre grec Alexis Tsipras évoquent une "humiliation" ou un "coup d'Etat" suite à l'accord conclu avec Bruxelles.

13 juil. 2015, 19:24
An EU and a Greek flag fly in front of ancient Parthenon temple, in Athens, Sunday, June 17, 2012 as Greeks vote in the most crucial elections in decades. Greece voted Sunday amid global fears that victory by parties that have vowed to cancel the country's international bailout agreements and accompanying austerity measures could undermine the European Union's joint currency and pitch the world's major economies into another sharp downturn. (AP Photo/Petros Giannakouris)

19:23 La frange dure de Syriza envisage de voter contre l'accord

Un groupe de députés de la frange dure de Syriza, rassemblés au sein de la "Plate-forme de gauche", pourraient s'opposer à l'accord sur un troisième plan d'aide à la Grèce intervenu lundi. Le petit partenaire de la coalition, Anel (Grecs indépendants), a lui déclaré qu'il ne pouvait pas soutenir le plan mais a laissé entendre qu'il resterait au gouvernement.

"La Plate-forme de gauche est encline à voter contre", ont dit des membres de ce groupe. "Ils pourraient (les députés de cette frange) se porter présents, ou voter contre, ou encore s'abstenir", ont-ils ajouté.

"L'accord parle de 50 milliards d'euros de garanties concernant les biens publics, de modifications de lois comportant la confiscation d'habitations. (...) Nous ne pouvons pas accepter cela", a déclaré de son côté Panos Kammenos, chef de file d'Anel, petite formation vers laquelle Alexis Tsipras s'est tourné en janvier dernier pour constituer son gouvernement.

 

19:02 L'Europe garde la Grèce dans l'euro en lui imposant des sacrifices
 
Les Européens ont réussi à s'entendre pour tenter de garder la Grèce dans l'euro au terme de près de 48 heures de négociations. Mais ils ont imposé des sacrifices énormes aux Grecs, dont l'économie exsangue a besoin de toute urgence d'une aide transitoire.

Après des discussions ponctuées de coups d'éclats, de revirements, de fausses annonces, les dirigeants de la zone euro ont validé lundi matin un projet de troisième plan de secours pour Athènes. Il est estimé entre 82 et 86 milliards d'euros.

Cette situation éloigne le scénario d'une sortie désordonnée de la Grèce de la monnaie unique, même si les ministres des Finances l'avaient envisagé dimanche. "Le Grexit a disparu", a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Le Fonds monétaire international (FMI) s'est dit prêt à travailler avec les deux parties sur un plan d'aide.

Mais les contreparties imposées à Athènes sont tellement dures que certains Grecs et sympathisants du gouvernement de gauche radicale du Premier ministre grec Alexis Tsipras évoquent une "humiliation" ou un "coup d'Etat".

Plusieurs milliards d'euros

M. Tsipras, acculé par l'effondrement progressif de l'économie grecque et de ses banques, a dû lâcher beaucoup. Il a salué un "accord difficile", mais qui, pour lui, garantit la "relance" de l'économie grecque. Une affirmation dont doutent de nombreux économistes.

"Clairement, l'Europe de l'austérité l'a emporté", a dit le ministre des Réformes Georges Katrougalos à la radio BBC. Moins diplomate, une autre source gouvernementale disait dans la nuit: "Avec un pistolet sur la tempe, toi aussi tu serais d'accord".

 

17:52 L'accord sur la Grèce profite à la Bourse suisse
 
L'accord entre la Grèce et les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro a dopé la Bourse suisse lundi. L'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) a gagné 1,27%, clôturant à 9250,10 points.

 

16:20 L'Eurogroup se réunit ce lundi

Les ministres des Finances de la zone euro se retrouvaient lundi après-midi pour discuter notamment de l'aide financière nécessaire à la Grèce pour tenir à court terme. Mais ce sera "difficile", a prévenu la Finlande.

"Il faut que nous trouvions des solutions de court terme par rapport aux échéances financières qui sont celles de la Grèce. Nous allons commencer à en parler aujourd'hui", a déclaré à son arrivée à la réunion le Commissaire européen aux affaires économiques Pierre Moscovici.

"Difficile"

Le ministre finlandais des Finances Michael Stubb, un des faucons européens hostiles à Athènes, a quant à lui prévenu que ces négociations seraient "difficiles". "Je ne pense pas que beaucoup de pays aient un mandat pour donner de l'argent sans conditions", a-t-il dit.

 

15:44 Les banques fermées deux jours de plus

Les banques grecques devraient rester fermées deux jours de plus et ne rouvrir que jeudi, ont déclaré deux responsables du secteur bancaire grec lundi. Ils s'exprimaient après une réunion au ministère des Finances.

Malgré l'accord trouvé à Bruxelles, le gouvernement a décidé le maintien du contrôle des capitaux et "la fermeture des banques", une mesure imposée au pays depuis le 29 juin, a indiqué une source du ministère des Finances ayant requis l'anonymat.

Les banques grecques sont en manque de liquidités. Les retraits aux distributeurs sont eux limités à 60 euros par jour.

"L'objectif est de rouvrir les agences jeudi", a dit l'un de ces deux banquiers sous le sceau de l'anonymat. Les autorités grecques réexamineront la situation mercredi.

15: 28: La BCE maintient ses prêts d'urgence aux banques grecques

 
 Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a maintenu lundi au niveau actuel ses prêts d'urgence (ELA) en faveur des banques grecques, a annoncé ce même jour un porte-parole de l'institution.

Le plafond de ces prêts a été maintenu "inchangé", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la BCE, quelques heures après l'annonce d'un accord à l'arrachée entre Athènes et ses créanciers. Depuis le 26 juin, les prêts ELA, qui constituent la dernière source de financement des banques grecques, sont plafonnés à près de 89 milliards d'euros (93 milliards de francs).

Face aux risques d'échec des négociations entre le gouvernement grec et ses partenaires, la BCE avait décidé le 6 juillet de maintenir ces crédits d'urgence au même niveau, tout en durcissant les conditions d'octroi pour tenir compte de la dégradation de la situation en Grèce.

Mais avant d'envisager de revoir sa position, la banque centrale "attend que l'accord soit sécurisé", c'est-à-dire qu'il soit approuvé par les différents parlements européens devant être consultés sur le sujet, a précisé à l'AFP une source européenne.

 

09 45: Accord unanime

Après dix-sept heures de négociations ardues, les dirigeants de la zone euro ont conclu lundi matin un accord "unanime" pour négocier un troisième plan d'aide à la Grèce. Ils évitent ainsi in extremis une sortie du pays de l'union monétaire.

"Le sommet de la zone euro a trouvé un accord à l'unanimité. Nous sommes tous prêts pour un programme d'aide pour la Grèce via le Mécanisme européen de stabilité(MES), avec des réformes sérieuses et un soutien financier", a indiqué le président du Conseil européen, Donald Tusk.

"Aujourd'hui, nous n'avions qu'un seul objectif. Après 17 heures de négociations, nous y sommes enfin parvenus. Vous pouvez dire que nous avons un "aGreekment" (contraction de 'agreement' et 'Greek' ndlr)", a indiqué ensuite Donald Tusk devant la presse.

"Il y a des conditions strictes à remplir. (...) Cette décision donne à la Grèce une chance de se remettre sur le droit chemin avec le soutien de ses partenaires européens", a-t-il encore estimé. "L'accord a été laborieux", a pour sa part reconnu le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

"L'Europe a décidé d'une feuille de route. Maintenant tout dépend de la mise en oeuvre", a prévenu le Premier ministre estonien, Taavi Roivas sur son compte Twitter.

Toute la nuit, les chefs d'Etat et de gouvernement des 19 pays de la zone euro avaient poursuivi leurs laborieuses tractations pour tenter de boucler un compromis permettant de maintenir la Grèce dans l'euro, à l'approche d'une réunion cruciale de la Banque centrale européenne.

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