La venue, hier à Bruxelles, du chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, n’était absolument pas prévue. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’accueil a été glacial sur place, où les ministres européens des Affaires étrangères se retrouvaient pour un Conseil de l’UE. «Nous avons un agenda chargé. Nous allons voir si nous trouvons un peu de temps pour une réunion avec lui», a ainsi lâché la haute représentante Federica Mogherini en début de matinée, peu avant la réunion.
C’est dire l’exaspération et l’embarras des Vingt-Huit qui se retrouvent désormais coincés entre Washington et Téhéran sur le dossier du nucléaire iranien. Les Américains n’en finissent pas d’agiter les sanctions et représailles auxquelles s’exposent ceux qui feraient du commerce avec Téhéran. Les Iraniens, dont l’économie est asphyxiée, estiment que les Européens n’ont pas tenu leurs promesses et songent désormais à prendre des libertés avec les restrictions imposées...