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Le Canada quitte le Protocole de Kyoto

Le Canada est devenu hier le premier Etat à se retirer du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Il a affirmé que cet accord «ne fonctionnait pas» et que la «plateforme de Durban» représentait le chemin de l'avenir.

13 déc. 2011, 07:29
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De retour de la conférence sur le changement climatique en  Afrique du Sud, le ministre canadien de l'Environnement Peter Kent a  justifié cette décision notamment par le fait que le Canada courait  le risque de devoir verser des pénalités de quatorze milliards de  dollars s'il restait signataire du Protocole.

Le Protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005,  était le seul outil juridique contraignant limitant les émissions de  gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement de la planète.

«Kyoto est un obstacle»

Evoquant sa présence à la conférence sur le climat de Durban, M.  Kent a affirmé que la plateforme préparée par celle-ci «représentait  un chemin permettant d'avancer», alors qu'aux yeux du Canada le  Protocole de Kyoto n'en était pas un.

Kyoto «ne couvre pas les deux plus grands pays émetteurs, les  Etats-Unis et la Chine et donc ne peut pas fonctionner», a-t-il  poursuivi devant la presse à Ottawa.

«Nous croyons qu'un nouvel accord avec des contraintes juridiques  pour tous les grands émetteurs qui nous permet, en tant que pays, de  créer des emplois et d'avoir une croissance économique est la voie  permettant d'avancer», a encore dit M. Kent.

Le ministre a affirmé que cette position du Canada recevait un  soutien croissant, de l'Union européenne aux Etats-Unis, à  l'Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Russie, ainsi  qu'aux pays moins développés et au groupe de 43 petits pays  insulaires.

Les négociations marathon de Durban sur le climat, qui avaient  frôlé la catastrophe, ont débouché dimanche sur une feuille de route  vers un accord en 2015 englobant tous les pays pour lutter contre le  réchauffement. Cependant, celle-ci laisse en suspens la question  cruciale pour le futur pacte, à savoir son caractère juridiquement  contraignant.

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