Mardi matin, lorsque le Ministère public valaisan requiert contre lui seize ans de prison pour assassinat, l’accusé ne bronche pas et regarde devant lui, les yeux fixes. Quelques heures plus tard, en début de soirée, il ne réagit pas non plus lorsque le Tribunal d’arrondissement présidé par le juge Jean-Marc Wichser confirme la peine requise par le procureur.
Le 16 avril 2013, il avait tué, puis tenté de mettre le feu à une octogénaire à La Tzoumaz. La défense a plaidé, en vain, en faveur d’une peine clémente, l’avocat Jean-Yves Bonvin réfutant toute volonté de tuer de son client. «Un appel est fort probable», a-t-il déclaré après le jugement.
Le tribunal a retenu l’assassinat malgré l’absence de préméditation, car l’auteur n’a pas arrêté son geste lorsqu’il a appuyé pendant de longues minutes sur la gorge de sa victime. Le comportement de l’auteur après le crime a aussi joué...