"C'est difficile d'être là, mais il fallait que je le fasse... pour Stéphane. Pour moi!" D'une dignité exemplaire, d'un courage prodigieux, Virginie Razzano affronte, dans la salle d'interviewes principale de Roland-Garros, le parterre de journalistes. Elle tient bon et ne se dérobe pas, même si les yeux sont humides, les silences pesants et la "douleur énorme".
La défaite qu'elle vient de concéder au premier tour de ce Roland Garros est bien plus qu'une victoire. C'est un cadeau au ciel, un vibrant hommage qu'elle offre à l'homme de sa vie, Stéphane Vidal, parti la semaine passée, à 32 ans. Le Français était son entraîneur, son fiancé, son confident, son mentor. Sa moitié. Atteint d'une tumeur au cerveau depuis neuf ans, il s'est éteint lundi passé, à moins d'une semaine du grand rendez-vous parisien. "Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi bon et d'aussi solide que Stéphane. C'est dur, mais avec cette force...