Votre publicité ici avec IMPACT_medias

La Neuchâteloise Olivia Pedroli sur la scène du Détour ce dimanche

Olivia Pedroli fait son retour à Paléo dix ans après y avoir fait sa première sous le nom de Lole. La musicienne de Neuchâtel jouera à 16 heures 15 sur la scène du Détour. A ne pas manquer.

26 juil. 2015, 12:07
Olivia Pedroli en concert à 16 heures 15

Olivia Pedroli est une jolie fleur de saison. L’été lui va bien mais c’est à l’automne qu’on pense quand on écoute ses chansons inspirant le rêve, déclenchant l'émotion. Cette mélancolie de feuilles mortes se détachant lentement des branches nous touche. Pour le 40e Paleo, Olivia s’adapte au contexte exceptionnel de ce festival. Entre légendes majestueuses et prospects fantastiques venus de toutes les musiques, Olivia se situe est clairement sur une ligne placée entre les deux catégories: "ce qui est marrant, c’est que c’est la deuxième fois que je joue ici. J’ai joué à Paléo pour leur 30e anniversaire et ils m’ont invitée pour le 40e. Je me souviens très bien de la première fois, c’était au Club Tent, j’étais impressionnée car Paléo est un gros festival à la réputation internationale. C’était un chouette concert sous le nom de Lole. Le public était hyper présent."

Un changement de direction musicale depuis 2005

Le public sera là mais la direction artistique a changé et une nouvelle Olivia Pedroli s’est immiscée dans les interstices de multiples courants comme la pop orchestrale, l'electro planante, la musique classique, le jazz et la chanson poétique en anglais. "J’avais tendance à privilégier des salles plus intimes et les festivals indoor avec une formule trio composée de Denis Corboz au buggle alto et Maxime Steiner au piano 
électrique. J’ai aussi une formule plus vaste à cinq personnes pour un autre type de concerts avec instruments classique. Symboliquement, faire notre concert en open air est un acte fort. Les musiciens qui joueront tout à l'heure m'accompagnent souvent. Il y a Julien Annoni aux percus et Jean-François Passy, un violoncelliste belge qui joue hyper bien et qui produit un son avec beaucoup d’effets texturels…" 

Vendredi soir, l’équipe d’Olivia Pedroli était à la Rodia à Besançon pour caler le spectacle proposé aujourd’hui. "On a testé le concert en open air dans la magnifique cour d’un château, c’était bien", mais Paléo c’est autre-chose et pour la texture délicate et quasi sacrée de la musique d'Olivia, on peut souvent être en contradiction avec un public qui viendrait dans un festival, cherchant le rythme, le rock, la fête et moins de délicatesse orchestrale. "On a conscience que l’ambiance d’un festival est imprévisible, on verra sur le moment, musicalement pour que ça puisse fonctionner et que je puisse développer mon univers, je ne vais pas changer mon attitude sur scène mais juste être à l’écoute de ce qui se passe dans le public et sur scène. Si un chien aboie comme ce fut le cas à Besançon vendredi… on fera un gag et on reprendra 
naturellement où on a interrompu le morceau..."

"Je gère des dualités"

Terrienne fondamentalement, organique aussi dans son approche de la vie comme dans sa vision de la musique, Olivia Pedroli a fait du chemin entre son monde imaginaire et onirique dans lequel elle puise pour ses chansons. Dans "The Den" et dans " A Thin Line", la ligne artistique est cohérente, un mélange particulièrement équilibré entre une certaine sobriété et une vision stratosphérique de la musique orchestrale. "Je gère des dualités, des oppositions,  des ambiguïtés…  que je cherche à réconcilier." Explosive et calme à la fois, Olivia est terre et feu, eau et vent sur scène comme 
ailleurs. "Je ne voulais pas faire l’impasse sur le côté calme de ma musique sur la 
scène de Paléo…"

Il faut imaginer que le public sera heureux de voir cette artiste originale et accomplie, maîtresse de son genre arriver pour le 40e l’esprit serein. " Pour l’instant, je n’ai pas commencé à écrire pour un nouvel album,  entre "The Den" et "A Thin Line", il s’est passé quatre ans et j’ai beaucoup j’ai écrit des réflexions, des commentaires. Il s’est donc passé beaucoup de choses, j’ai eu des idées et des envies. 
J’aime bien l’idée d’avoir une ligne directrice musicale qui continue afin d’être cohérente…" Aujourd’hui, la théâtre et la musique de film documentaire occupent Olivia pour ses projets parallèles à la scène. La chanteuse aura aussi l’occasion de passer six mois à Londres pour travailler en résidence artistique  dans le cadre d’un travail en compagnie du Théâtre Binooculaire de Bienne. Olivia Pedroli et ses musiciens seront en concert à 16 heures 15 au Détour.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias