Déjà très malmené, le cessez-le-feu entre Tigres tamouls et troupes gouvernementales a pris fin dans un bain de sang hier: des indépendantistes ont fait exploser un bus bondé dans le sud-est du Sri Lanka. Ils ont ensuite tiré sur les passagers qui tentaient de fuir et attaqué des agriculteurs, faisant 31 morts.
Ces violences démontrent la capacité de l'insurrection tamoule à frapper dans des secteurs contrôlés par le gouvernement, faisant craindre que la fin officielle de la trêve, largement ignorée ces dernières années, n'entraîne des attaques plus meurtrières encore. Le président sri-lankais Mahinda Rajapaksa a dénoncé une attaque d'une «brutalité absolue». Observant qu'elle coïncidait avec le retrait officiel du gouvernement du cessez-le-feu, il a souligné qu'elle reflétait les violences commises ces derniers mois par les Tigres tamouls.
Pour un Etat séparé
Les Tigres tamouls mènent depuis 1983 une lutte armée pour la création d'un Etat indépendant pour leur minorité, dans...