Se lever tard, traîner au parc, s’affaler devant la télévision: à 18 ans, Carlos Cabilla remplit ses journées comme il peut. Il est «nini», ni étudiant, ni en quête d’emploi, comme près de 30% des jeunes Espagnols, perdus par les faiblesses du système éducatif, un thème de campagne pour les législatives.
Carlos Cabilla vit à Segunda Aguada, quartier ouvrier de Cadix (sud), ville portuaire de 122 000 habitants. Du linge pend aux fenêtres des immeubles aux peintures défraîchies et une supérette vante ses produits alimentaires à moins d’un euro. Ici, le taux de chômage frise les 37%, con...