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JO 2018 - Curling: "Pas grand monde croyait en nous au départ", dixit Valentin Tanner

Le Genevois Valentin Tanner, membre du quatuor suisse à Pyeongchang, revient sur leur victoire contre le Canada et évoque le chemin parcouru depuis 2010.

23 févr. 2018, 11:55
Peter de Cruz, Claudio Paetz, Valentin Tanner et Benoit Schwarz sont fiers du chemin parcouru.

Finir sur une magnifique note après la "déculottée" subie la veille au soir en demi-finale contre la Suède: le Genevois Valentin Tanner, membre du quatuor suisse "bronzé" à Pyeongchang, jouissait particulièrement de l'instant, après la victoire contre le Canada (7-5).

Valentin Tanner, comment se sont passées les dernières heures avant ce match?

"La route a été dure. Après la défaite contre la Suède, il nous a fallu d'abord trouver le sommeil. Nous sommes repartis pour un jour nouveau, comme s'il s'agissait de notre premier match, en évitant la crise. Nous avions un bel état d'esprit. Nous savions que c'était la dernière occasion de notre vie (pour une médaille olympique), et nous avons tout donné. Nous voulions finir sans regret, tout en prenant du plaisir."

Dans cette composition, vous avez chaque fois gagné une médaille, en six grands tournois (cinq fois le bronze, une fois l'argent, entre les Championnats d'Europe, du monde et les JO...). Un commentaire?

"Cool, on va essayer de continuer la tradition, et pourquoi pas une première médaille d'or à l'avenir. Nous avons beaucoup de bronze, les gens vont peut-être se lasser (sourire). Mais un nouveau cycle s'ouvre. Claudio (Pätz) arrête, c'était aujourd'hui son dernier match. Il a son boulot, sa vie privée, il va passer à autre chose."

Vous allez le remplacer par un nouvel Alémanique (Pätz le Zurichois était le seul "non Genevois" de l'équipe)?

"Il est trop tôt pour évoquer la suite. Mais puisque nous n'avons pas disputé les Championnats de Suisse qualificatifs, nous n'irons pas aux prochains Mondiaux. Nous repartirons un peu à zéro. En tout cas, en Suisse romande, c'est très difficile de trouver des curlers (à niveau). Les bons Romands, ils étaient un peu tous à Pyeongchang."

Dans ce tournoi, vous avez gagné tous vos matches joués dans l'après-midi (six) et perdu les cinq joués en soirée. Une explication?

"Effectivement, Benoît (Schwarz) nous l'a fait observer. Je pense que c'est une coïncidence. En tout cas, nous avons mal démarré dans la compétition, ça a été les montagnes russes. C'est d'autant plus beau de finir ainsi."

Votre belle histoire avait commencé avec votre titre mondial en juniors, en 2010 à Flims. Vous vous en souvenez?

"Bien sûr. A l'époque, à part notre famille, pas grand monde croyait en nous. Mais depuis, nous avons toujours confirmé, à chaque tournoi. Des marques de reconnaissance? Oui, je reçois énormément de messages de soutien de gens, à Genève, qui d'ordinaire n'en ont cure du curling. Ils pensaient que tout se passait en Suisse alémanique. Maintenant, ça promet une grosse fiesta à Genève!"

 

"C'est difficile à réaliser", a déclaré quant à lui le Genevois Peter de Cruz dans une vidéo de l'ATS:

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