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Intempéries du mois de juillet: il n'a jamais plu autant depuis près de 50 ans

Le mois de juillet bat des records de pluviométrie. En Suisse romande, les précipitations ont été deux fois supérieures à la moyenne. Et ce n'est pas fini.

29 juil. 2014, 18:44
HANDOUT - Blick ueber die Daecher von Altstaetten, aufgenommen am Dienstag, 29. Juli 2014. Im Napfgebiet ist in der Nacht auf Dienstag einmal am meisten Niederschlag gefallen. In der Region leisteten die Feuerwehren rund 150 Einsaetze. Der Regen sorgte aber auch in anderen Teilen der Schweiz f?r Strassen- und Schienenstoerungen. Vom Suedtessin ueber die Alpen bis ins Wallis fielen in den letzten 24 Stunden zwischen 30 und 60 Millimeter Niederschlag. Einen Spitzenwert gab es in Giswil OW mit 70 Millimetern. "Hotspot war einmal mehr das Napfgebiet", hiess es bei MeteoSchweiz auf Anfrage. Von den Regenfaellen betroffen waren nicht nur Keller und Strassen: Seit Montagabend ist die Bahnlinie Luzern - Olten zwischen Sempach-Neuenkirch und Nottwil wegen der Witterungsverhaeltnisse unterbrochen. Reisenden von Luzern nach Olten, Basel, Bern und Genf oder umgekehrt wird empfohlen, via Zuerich zu fahren. (KAPO ST. GALLEN)

Celui qui est resté ce mois en Suisse ne sera pas étonné d'apprendre que juillet 2014 bat déjà des records de pluviométrie, alors qu'il lui reste deux jours pleins. La liste des dommages s'étend, les secouristes et la population s'épuisent, mais aucun accident majeur n'est encore survenu. Ce n'est cependant pas fini: on annonce un nouveau front mercredi dès la mi-journée.

En plusieurs endroits de Suisse, il n'a jamais plu autant depuis près de 50 ans. Dans une grande partie de la Suisse romande, les précipitations ont été deux fois, voire deux fois et demie supérieures à la moyenne. L'Arc jurassien, la région comprise entre l'Oberland bernois et le lac Léman ainsi que le Valais ont été les plus mouillés.

Les valeurs records ont été mesurées au Moléson (FR), 3,9 fois plus que la moyenne, aux Avants (VD), 3,15 fois et à Zermatt (VS), 2,7 fois, a indiqué mardi MeteoNews. A Meiringen (BE) et Engelberg (OW), des records plus que centenaires ont été battus. A La Chaux-de-Fonds, les 266 litres par mètre carré tombés en juillet 1930 ont été pulvérisés cette année (325 l/m2).

Pas fini

Et ce n'est pas fini. Il faut s'attendre dès mercredi midi à une nouvelle hausse des débits et des niveaux des lacs dans les régions concernées par les alertes en raison de la saturation des sols et des précipitations annoncées. MétéoSuisse prévoit sur tout le versant nord des Alpes de nouvelles précipitations, dès le matin par l'ouest et pour certaines abondantes.

Dans beaucoup de régions comme l'Emmental ou l'Oberland bernois, ce pourrait être la goutte qui fait déborder. Car pour l'heure et malgré les nouvelles pluies abondantes tombées dans la nuit de lundi à mardi - jusqu'à 60 l/m2 -, aucune véritable inondation n'a été relevée. Cela quand bien même les débits, qui ont gonflé les eaux des lacs et rivières surtout en Suisse alémanique, ont localement atteint des maxima sur dix ans.

Alertes aux crues

L'Office fédéral de l'environnement (OFEV) a lancé des alertes de danger de crue limité pour l'Aar près de Brugg (AG), la Reuss vers Mellingen (AG), le Rhin à Bâle, le Rhône à Brigue (VS). A titre d'exemple, le débit maximal du Rhin mardi a atteint 2364 m3/seconde, le niveau de danger étant de 2550 m3/s., selon l'OFEV.

Plus localement, de petits à moyens cours d'eau comme la Kander (BE) affichent un niveau de danger 4 (fort) sur une échelle de 5, ou 3 (marqué) pour la Luthern et la Gürbe (LU). Les lacs ne dépassent pour l'heure pas le niveau de danger 2 (limité), mais leurs eaux doivent encore être gonflées par les rivières en aval.

Les abondantes précipitations de lundi ne sont pas restées sans conséquence. Dans le seul district de la Singine lundi entre 17 heures et 19h30, une quinzaine d'interventions ont été nécessaires, en majorité pour des caves inondées. Des ruisseaux sont aussi sortis de leurs lits lundi, impliquant la fermeture momentanée d'une route.

Routes touchées

En Valais, deux routes ont également été fermées, à cause de coulées de boue: l'une menant à Zermatt, l'autre dans le Val d'Illiez. C'est cependant avant tout la Suisse alémanique qui trinque, la région bernoise de l'Emmental en particulier.

Mais des inondations et des glissements de terrain se sont produits ailleurs aussi, notamment dans les cantons de Lucerne, Zurich et de St-Gall, où des routes et des voies de chemin de fer ont été bloquées. Dans certains endroits comme à Altstätten (SG), le flux de la rivière sortie de son lit a carrément emporté les véhicules qui virevoltaient dans la rue.

A Zurich entre lundi soir et mardi matin, les pompiers ont dû intervenir près de 80 fois. Les dégâts y sont les mêmes qu'ailleurs, avec en particulier un passage sous-voie sous l'eau à Tösstal qui a nécessité l'interruption provisoire, mardi matin, de la circulation ferroviaire. Dans le canton d'Obwald, la route cantonale menant dans le Melchtal a été bloquée par un éboulement.

Dans le canton de Lucerne, les autorités précisent que près de 700 pompiers sont restés engagés durant toute la nuit de lundi à mardi. La liaison ferroviaire interrompue lundi soir sur la ligne Olten-Lucerne a, elle, pu être rouverte dès 09h00 mardi.

Désastre pour les piscines

Le temps pluvieux de juillet s'est en outre avéré désastreux pour les piscines dans les principales villes suisses. Hormis Zurich, la fréquentation a chuté de moitié voire plus par rapport à l'an dernier.

La piscine de Bellerive à Lausanne a enregistré seulement 32'000 entrées pour le mois de juillet, contre 90'000 en temps normal. "C'est le plus mauvais mois de juillet depuis une quinzaine d'années", témoigne Christophe Bressoud, chef d'exploitation de la piscine. La pelouse est inondée et les berges du lac sur la portion surveillée encombrées de bois.

Blé de mauvaise qualité

Les paysans n'ont pas non plus le sourire. Entre 20 et 30% du blé déjà engrangé est de mauvaise qualité et se prête seulement pour le fourrage comme cela n'arrive que tous les 10 ans en moyenne. Alors qu'il reste entre 60 et 70% des surfaces à moissonner, les deux prochaines semaines seront décisives pour le reste de la récolte, selon Swissgranum.

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