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Gagner du temps pour survivre

Un AVC frappe toutes les trente minutes en Suisse. Face aux symptômes, il est vital de réagir le plus vite possible.

19 oct. 2016, 23:32
/ Màj. le 20 oct. 2016 à 00:01
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«Soudain, je n’ai plus senti mon bras droit et je n’arrivais plus à parler». Il y a peu, notre intervenant (voir le témoignage ci-contre) a été victime d’un accident vasculaire cérébral. Sportif, jeune (ndlr: il a 37 ans), fumeur, mais soucieux de son alimentation, il ne soupçonnait pas que la maladie pouvait le toucher.

Chaque année, en Suisse, environ 16 000 personnes sont victimes d’un AVC. Il s’agit de la première cause de handicap chez l’adulte et la troisième cause de mortalité. La maladie peut prendre deux formes: l’AVC ischémique, dans 85% des cas (un caillot bouche une artère cérébrale) et l’AVC hémorragique (rupture d’un vaisseau dans le cerveau), qui ne représente que 15% des accidents vasculaires cérébraux mais qui occasionne plus de décès.

Réagir le plus vite possible

Lors d’un AVC, le cerveau manque d’oxygène et perd près de 2 millions de neurones par minute. La rapidité de prise en charge du patient apparaît donc essentielle pour éviter au maximum les risques de séquelles, comme l’explique Christophe Bonvin, médecin adjoint du service de neurologie, responsable de l’Unité cérébrovasculaire de l’Hôpital du Valais: «Chaque minute compte car le traitement – la thrombolyse (ndlr: qui dissout le caillot) – est d’autant plus efficace qu’il est donné précocement. Passé quatre heures et demie après les premiers symptômes, on ne peut plus l’administrer. C’est pourquoi il ne faut pas attendre et réagir très rapidement, en appelant le 144, même si les symptômes sont transitoires et régressent.» Au-delà de ce délai, un geste interventionnel peut encore être effectué jusqu’à six à huit heures après le début des symptômes. Ensuite, plus aucun traitement n’est efficace.

Les jeunes, de plus en plus touchés?

L’attaque cérébrale n’est plus l’apanage de la vieillesse: elle concerne de plus en plus de jeunes. C’est le constat alarmant d’une étude américaine publiée en 2012, qui pointe du doigt certains facteurs de risque cardio-vasculaire, en premier lieu le diabète, l’obésité et la consommation de drogues. Selon Christophe Bonvin, «dans cette tranche de la population, on trouve de manière beaucoup plus fréquente des troubles de la coagulation, parfois associés à des anomalies cardiaques, et certaines maladies génétiques ou métaboliques». Autre élément important, qui concerne surtout les femmes, la conjonction de la pilule et du tabac: «Cela augmente de manière significative le risque de thromboses veineuses. Dans certains cas, elles peuvent migrer dans les artères et remonter jusqu’au cerveau.» Toutefois, selon le médecin, la raison principale qui explique l’augmentation d’AVC chez les jeunes réside dans le fait qu’on les soupçonne et les détecte plus rapidement aujourd’hui.

 

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