19h07 - Le détenu en fuite s'est bel et bien trouvé à Weil am Rhein, localité allemande à proximité de Bâle. Un chien policier a flairé sa piste vendredi, mais elle s'est perdue à une voie ferrée. C'est ce qu'a annoncé la police de Lörrach (D).
17h11 - Une importante opération de police s'est déroulée vers midi à la frontière germano-suisse près de Bâle pour retrouver l'assassin présumé de la sociothérapeute genevoise retrouvée morte vendredi matin. Les recherches entreprises dans la ville allemande de Weil am Rhein n'ont toutefois pas abouti.
La localisation d'un téléphone portable a mené les enquêteurs jusqu'à un ancien bâtiment douanier, indique un porte-parole de la police régionale de Lörrach (D). Il confirme une information révélée par les sites en ligne de plusieurs journaux. Un restaurant et un salon de jeu ont été fouillés, en vain.
Une soixantaine de policiers dont des renforts suisses ont participé à l'opération. Ils n'ont retrouvé ni le suspect de 39 ans, ni le téléphone portable qui y avait été localisé.
17h00 - Fabrice A, le détenu en fuite soupçonné d'avoir assassiné jeudi sa thérapeute lors d'une sortie est un violeur récidiviste. Ce Franco-Suisse a été condamné une première fois en 2001 à Genève à 5 ans de prison. Durant sa liberté provisoire, il avait sévi en France où il est condamné à 15 ans de prison.
Le détenu avait demandé son transfert en Suisse. Il était d'abord incarcéré aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (VD). L'homme avait ensuite intégré l'unité de "La Pâquerette" à Champ-Dollon en août 2012, a indiqué vendredi Sandra Favre de Oliveira, directrice générale de l'office pénitentiaire. Il aurait pu bénéficier d'une liberté conditionnelle en janvier 2015.
L'homme suivait des séances d'équithérapie, a précisé Bertrand Levrat, directeur général des Hôpitaux universitaires de Genève. Ces séances qui coûtent 130 francs étaient prises en charge par une fondation. Le surcoût était assuré par le détenu.
16h30 - Le chef du Département de la sécurité Pierre Maudet a annoncé vendredi devant la presse la suspension de toutes les sorties des établissements pénitentiaires genevois. Cette mesure fait suite à l'évasion de détenu de "La Pâquerette" et à l'assassinat présumé de la psychologue qui accompagnait ce violeur récidiviste.
Le conseiller d'Etat a également annoncé l'ouverture d'une enquête administrative pour faire toute la lumière sur cette affaire. Le Conseil d'Etat très attristé et très choqué par ce drame a présenté ses sincères condoléances à la famille de la victime.
"Des contacts ont été pris avec le compagnon d'Adeline M.", ajoute Bertrand Levrat, directeur des HUG. "Nous exprimons aujourd'hui une vive émotion."
16h20 - Si l'accompagnement du détenu, condamné à une peine de 20 ans de prison pour viol, n'a pas été confié à un homme, c'est parce que les accompagnants sont désignés en fonction de leurs compétences. Trois hommes et cinq femmes travaillent comme sociothérapeute pour le centre de la Pâquerette.
16h15 - Le corps sans vie d'une jeune femme a été retrouvé vendredi près du manège où devait se rendre jeudi le détenu de "La Pâquerette", a confirmé vendredi le Ministère public genevois. Selon les premières constatations et les circonstances , il s'agit bien du corps de la sociothérapeute.
15h49 - Les policiers encerclent la vieille maison des douanes à Weil am Rheina près de Bâle après avoir localisé grâce au téléphone portable l'évadé de Genève rapporte la Basler Zeitung et la Baadische Zeitung. La rue en face de l'immeuble a été temporairement fermée à la circulation.
14h45 - Un corbillard a quitté vendredi vers 14h45 le périmètre sécurisé par la police dans la commune de Bellevue (GE), a constaté un photographe de l'agence Keystone. La zone où a été retrouvé le cadavre présumé de la sociothérapeute se situe tout près de l'autoroute et d'un centre équestre.
"Lorsque je suis parti de chez moi ce matin à 6 heures, c'était le calme plat. Aucune voiture de police, rien." explique un voisin.
"C'est aux alentours de 9 heures - 9h30 que j'ai entendu le bruit d'un hélicoptère, raconte son épouse. Je suis sortie de la maison et j'ai vu un hélicoptère qui volait au-dessus de la forêt, à la limite des arbres. Il est resté en position un bon moment. Au début, j’ai pensé que c’était pour la mission diplomatique des Etats-Unis qui possède une maison juste à côté. Ensuite, durant toute la matinée, ça a été l'effervescence. Des véhicules de police étaient stationnés le long du chemin et un nombre impressionnant de personnes allaient et venaient."
« Ce matin, peu après 9h30, j’ai même pas eu besoin d’aller fumer ma cigarette dehors. Je savais qu’il se passait quelque chose de grave lorsque j’ai entendu le gros hélicoptère tournoyer au-dessus de la forêt», explique la propriétaire d'une maison proche du lieu du drame.
Le fils de sa locataire confirme. « Ma mère avait vu de l’agitation ce matin et pensait qu’il s’agissait d’une opération en relation avec le sommet de l’ONU entre Kerry et Lavrov », raconte-t-il. « Ce n’est que par la suite qu’elle m’a dit que les policiers avaient retrouvé un corps ».
Revenue chez elle dans le courant de l’après-midi, la locataire assène : « Je ne veux pas m’exprimer à ce sujet ! Tout ce que je souhaite c’est que l’évadé soit repris et qu’on le zigouille… Ou au moins qu’on le remette en taule pour ne plus jamais le laisser ressortir ! C’est à se demander comment la justice fonctionne !»
Et d’ajouter dans un élan de compassion : « Toutes mes pensées vont à la famille qui a perdu cette femme. »
"C’est quand même très inquiétant de savoir que des prisonniers, potentiellement très dangereux, viennent faire du cheval juste à côté de chez nous, avec une surveillance inexistante commente l'époux. J’ai interpellé le maire de Bellevue à ce sujet lorsqu’il est venu sur place. Il n’était même pas au courant de cette pratique."