Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Elle vit et fait vivre les bisses

La première Valaisanne diplômée "guide-interprète du patrimoine" se lance sur les traces des bisses, en collaboration avec le Musée d'Ayent. Tout un programme.

26 avr. 2013, 00:01
data_art_1535804.jpg

Avec le retour des beaux jours, les jambes des randonneurs frémissent à l'idée d'arpenter à nouveau chemins et sentiers. Ç a tombe bien pour les amoureux des bisses. Un véritable programme est lancé dès samedi par le Musée valaisan d'Ayent en collaboration avec Anne Carron-Bender. La guide-interprète du patrimoine animera pas moins de huit randonnées didactiques le long des bisses jusqu'en octobre.

 

Collaborations

 

Petit rappel. Cette Fulliéraine est la première valaisanne à avoir obtenu le titre de guide-interprète du patrimoine. Une formation assez proche de celle des accompagnateurs en moyenne montagne. Diplôme en main, elle approfondit actuellement ses connaissances en terminant la formation de guide du patri moine et du tourisme axée entiè rement sur le Valais. Et ce cursus débouche sur une véritable passion avec la découverte des bisses. "L'Association de sauvegarde du Torrent-Neuf travaillait à sa restauration" , explique Anne Carron-Bender. "L'engouement des Saviésans m'a intriguée. Je me suis donc penchée sur cet ouvrage spectaculaire." A la clé, un travail de diplôme sur "les faces cachées du Torrent-Neuf". L'an dernier, la guide a organisé des randonnées sur la région Savièse-Ayent lors de la journée inaugurale du Musée des bisses. "Le résultat a été très positif. Tout le monde y a trouvé son compte. La synergie se poursuit et se renforce cette année" . Les deux partenaires ont élaboré un programme commun incluant dans la mesure du possible randonnée et visite du musée avec clé de répartition financière. La mise en valeur est double: les excursions se font sous l'égide et la caution du Musée qui, en retour, peut intégrer ces balades à ses animations extérieures. Le Musée avait sollicité les accompagnateurs en montagne.

Curieusement, "l'écho a été inexistant" , confie le président de l'association du Musée des bisses Armand Dussex. "Pourtant le bisse est bien davantage qu'une randonnée si l'on prend en compte sa dimension géographique, historique, économique, sociale et environnementale." Et c'est cela que veut prolonger la guide-interprète sur le musée à ciel ouvert que constitue le bisse dans la nature. Avec des critères précis dans le choix des destinations. "La balade a lieu dans un environnement plutôt sauvage", explique Anne Carron-Bender. "Mais les itinéraires doivent comporter des éléments visibles qui permettent d'aborder tous les aspects liés à ces canaux artificiels. Qu'il s'agisse de vestige de chéneaux fixés à des parois vertigineuses, de marteaux avertisseurs ou de prises d'eau et d'écluses encore en fonction qui permettent de comprendre le bisse aval, moins visible mais essentiel à l'irrigation proprement dite." Amoureux de randonnée, de nature et de culture, à vos agendas.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias