Le retour à une vie plus ou moins normale passera-t-il par une troisième dose? L’idée fait son chemin en Suisse après les déclarations la semaine passée d’Albert Bourla, patron de Pfizer, qui produit l’un des deux vaccins utilisés par Berne avec Moderna. Un rappel serait nécessaire après 6 à 12 mois. La faute aux nouveaux variants dits «d’échappement», moins sensibles à la vaccination, qui émergent, comme le variant brésilien P1.
Une troisième dose d’un vaccin optimisé pourrait devenir utile pour la population suisse, estime Daniel Speiser, immunologue et chercheur à l’Université de Lausanne.
Daniel Speiser, quel est l’intérêt d’une troisième dose?
Il est possible que la protection immunologique induite par les deux injections de vaccin ne suffise pas. Si c’est le cas, il faudra une troisième injection. Des chercheurs ont constaté qu’avec le P1, les anticorps induits par les vaccins et surtout par l’infection sont moins efficaces. L’immunité s’en...