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Coronavirus: la Chorale verticale, pour le partage

D’un étage et d’un immeuble à l’autre, des voisins du chemin des Collines à Sion ont poussé la chansonnette de concert autour de la famille Pitteloud, chaque soir du confinement.

21 mai 2020, 15:30
Avec leurs violons et violoncelle, Jean-Charles et Sarah Pitteloud et leurs enfants Noé, Eva et Léa ont accompagné la Chorale verticale.

La Chorale verticale. C’est le nom donné par Suzanne, une habitante du chemin des Collines 16 à Sion au mouvement solidaire qui a fait vibrer son immeuble durant près de deux mois.

A l’origine de cette initiative, la famille Pitteloud. «Mon épouse Sarah et moi sommes musiciens, comme nos trois enfants», raconte Jean-Charles, le papa. «Dès le début du semi-confinement, nous avons applaudi les soignants chaque soir sur notre balcon. Puis spontanément, nous nous sommes mis à jouer de petits morceaux au violon et à chanter à ces occasions. Les réactions ont été très positives.»

Le Lyoba au balcon de la famille Pitteloud:

 

 

«Un soir, ils ont interprété Imagine de John Lennon. C’était magnifique», témoigne Sylvie. A l’origine du groupe d’entraide WhatsApp pour l’immeuble, cette voisine du rez-de-chaussée a alors utilisé ce canal pour inciter les Pitteloud à remettre la compresse.

La démarche a fait des émules. «Par le groupe, certains nous ont suggéré des titres», reprend Jean-Charles. «Via le même support, nous avons mis à disposition en journée paroles et bandes-son et, le soir venu, nous avons entonné un air tous ensemble.»

«C’était assez drôle, de chanter en chœur sans forcément se voir», assure Rose-Marie, qui vit à l’étage au-dessus. «J’y ai pris un plaisir fou et j’attendais 21 heures avec impatience pour profiter de cette bulle d’air, de contact et d’amusement.»

La Chorale verticale en action, sur Toi + Moi de Grégoire

 

La fête des voisins tous les soirs

Le tourbillon musical s’est propagé d’un étage à l’autre – d’où le nom de la chorale – puis aux alentours. «Après une vingtaine de titres choisis par les résidents du 16C, ceux du 16B puis du 16A ont plébiscité certains chants», sourit Jean-Charles. Des séances sportives ou de danse au balcon ont permis de varier les effets pour agrémenter le confinement.

«Notre voisinage était déjà très soudé car on organise chaque année la fête des voisins, mais ces moments nous ont encore rapprochés, y compris les jeunes. C’était tous les soirs la fête des voisins!», s’enthousiasme Rose-Marie.

Depuis le retour en classes, la Chorale verticale s’est tue. «Il y a comme un manque», regrette Sylvie. «Je me demande si on ne devrait pas trouver des occasions pour remettre ça.» Jean-Charles Pitteloud entend laisser parler la spontanéité: «Ces moments de partage vont nourrir l’esprit du quartier, terreau fertile. A voir où ça va nous mener.»

 

Le Canon de Pachelbel par la famille Pitteloud

 


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