Va-t-on vers une approche plus «politique» de la conduite des affaires monétaires qu’elle ne l’a été jusqu’alors? Jusqu’ici, la décision de monter ou descendre les taux d’intérêt directeurs, de soutenir ou non le cours de change d’une monnaie ou l’ouverture des vannes monétaires a été prise par des dirigeants de banques centrales parvenus à leurs postes au terme de longues carrières bancaires ou académiques. Leurs priorités sont claires: assurer la stabilité des prix et maintenir l’inflation un peu en dessous de deux pour cent.
Néanmoins, ce fonctionnement paraît remis en question par la nomination, mardi, par le Conseil européen, de Christine Lagarde à la Banque centrale européenne (BCE), et celle, faite par Donald Trump, mercredi, de deux membres du Conseil des gouverneurs à la Réserve fédérale (Fed) américaine. Les nouveaux arrivants se sont moins illustrés comme des spécialistes de la politique monétaire que par leurs passages dans des postes...