Va-t-on vers une approche plus «politique» de la conduite des affaires monétaires qu’elle ne l’a été jusqu’alors? Jusqu’ici, la décision de monter ou descendre les taux d’intérêt directeurs, de soutenir ou non le cours de change d’une monnaie ou l’ouverture des vannes monétaires a été prise par des dirigeants de banques centrales parvenus à leurs postes au terme de longues carrières bancaires ou académiques. Leurs priorités sont claires: assurer la stabilité des prix et maintenir l’inflation un peu en dessous de deux pour cent.
Néanmoins, ce fonctionnement paraît remis en question par la nomina...