«Avec l’annonce de la fin de la subvention fédérale pour l’Institut Kurt Bösch, nous avions deux solutions : soit fermer, soit un rattachement aux universités. C’est cette seconde formule qui a pu être mise sur pied», a annoncé jeudi le conseiller d'Etat Oskar Freysinger alors qu’il présentait à la presse son bilan après une année passée à la tête du Département de la formation et de la sécurité (DFS).
L’université de Genève sera partenaire pour le droit des enfants et celle de Lausanne pour le tourisme. Le Conseil d’Etat a entériné ce choix cette semaine. Les universités mettront chacune 1,2 million de francs par an dans le budget de l’Institut, le canton continuant à verser la somme habituelle (1,7 million). La commune de Sion versera 200'000 francs.
Cette annonce est tombée lors du bilan du conseiller d’Etat sur les activités du DFS. Ce dernier regroupe actuellement onze services (cinq pour le domaine de la formation et six pour celui de la sécurité. Les réalisations menées par le nouveau ministre ont été nombreuses. Jeudi à Sion, il a notamment cité la création d’un Conseil de la magistrature (en cours), la loi sur l’école primaire et le protocole de gestion des condamnés dangereux.
Pour l’enseignement, le conseiller d’Etat UDC a encore cité a création de la première Patrouille des Jeunes à Verbier et celle de deux centres de compétences dans les métiers de la chimie pour les laborantins CFC, ou encore la reconnaissance des diplômes HEP et le développement des activités extra-scolaires dans les vallées latérales. «Les défis futurs ne manquent pas, avec notamment la poursuite du projet Campus EPFL, la limitation des effets des économies sur l’école valaisanne, ou encore l’engagement en faveur de l’implantation du futur Centre national de sports de neige à Fiesch-Goms.»
Sécurité
Héritant des six services de la sécurité, Oskar Freysinger affirme avoir pris des décisions pragmatiques. Il cite, outre la législation sur les condamnés dangereux, la mise en place d’un plan gitans, l’adoption d’un concept cantonal de préparation et d’intervention en cas de tremblements de terre et une nouvelle convention concernant la médecine pénitentiaire.
Reste à pérenniser de l’Académie de police à Savatan, en conservant les Vaudois et en cherchant à attirer les Genevois, le maintien d’une présence forte de l’Armée en Valais ou encore la rénovation de Crêtelongue pour 30 millions de francs, tout en repensant tout le système pénitenciaire valaisan. A ce sujet, le DFS envisage la fermeture des prisons de Martigny et Brig.