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Course à pied: les ingrédients pour réussir son trail

Les ingrédients pour réussir son aventure trail selon Jules-Henri Gabioud, accompagnateur en montagne.

05 juil. 2018, 16:57
Les efforts consentis durant un trail sont souvent très importants. Une bonne préparation permet d'éviter les abandons.

1. Le plaisir avant tout

«J’ai coutume de dire qu’on parle d’expérience lorsque l’on court un marathon et d’aventure lorsque l’on parle d’un trail. On découvre de nouveaux paysages et il faut apprendre à profiter de ces richesses même dans l’effort. Pouvoir vivre de l’intérieur un défi pareil est une chance et il faut en avoir conscience.»

2. La performance au second plan

«Quand vous avez couru Sierre-Zinal, la première question que l’on vous pose concerne votre temps. Pour un trail, le simple fait de finir la course est déjà une victoire. La notion de temps doit rester au second plan, au profit du dépassement de soi.»

3. Optimiser son matériel

«Avoir les chaussures de Kilian Jornet ne vous donnera pas son physique. Il est très important d’avoir des semelles adaptées et pour cela, il n’existe pas d’autres conseils que de les tester avant. C’est un choix très personnel au final. Concernant les bâtons, si le ratio kilomètre-dénivelé est important, ils sont primordiaux. Sinon chacun est libre de prendre le matériel qu’il juge utile, en prenant garde à ne pas se surcharger.»

 

Qu’est-ce que le trail?

La définition varie au moins tout autant qu’elle est usurpée dans certains cas. Plusieurs mots se retrouvent cependant dans les différentes définitions. Et «semi-autonomie» est le premier d’entre eux.

«C’est la partie la plus importante de la définition d’après moi», souligne Jules-Henri Gabioud. «Cela veut dire que le coureur doit gérer lui-même son ravitaillement et transporter son matériel.» L’aspect «randonnée» est également mis en avant. «Il y a ce rapport à la nature et à la montagne qui doit rester privilégié», poursuit l’Orsiérin. «Le trailer doit aller puiser son énergie dans ce qui l’entoure.»

Et qui parle d’énergie parle également d’effort. «La souffrance fait partie du lot, mais je crois que c’est le plaisir qui doit toujours prévaloir, car la majorité des coureurs ne visent pas la performance, mais plutôt le dépassement de soi.» Ainsi, le trail doit, de l’avis de Jules-Henri Gabioud, demeurer «une aventure» qui se vit en soi et pour soi.

 

4. Gérer son alimentation

«Dans ce domaine, chacun doit être capable de connaître son corps et ses réactions. Bien sûr qu’une fondue la veille du départ est déconseillée, mais il n’existe pas de règles précises à respecter. Il faut cependant bien s’hydrater et faire attention aux fruits, légumes et produits laitiers quelques jours avant la course. La meilleure des préparations à ce niveau est d’avoir une alimentation saine au quotidien et d’avoir la meilleure hygiène de vie possible.»

5. Reconnaître le parcours

«Aligner les kilomètres en ville ou à plat n’est pas très utile. Ce qu’il faut, c’est reconnaître le parcours, être dans le terrain. Il s’agit cependant d’éviter de faire la course avant l’heure, il est préférable de diviser le tracé en deux parties avec une nuit de sommeil entre les deux. Quelques séances par semaine d’autres sports, tels que le vélo par exemple, peuvent également être bénéfiques. Une semaine avant la course, il s’agit de lever le pied afin de conserver le plus de réserves possible.»

6. Se concentrer sur le moment présent

«Les coups de mou arrivent toujours lors de telles épreuves. L’important dans ces moments-là est de rester focalisé sur le présent. Quand ça ne va pas, il faut se rassurer, en pensant à tout ce que l’on a déjà fait en amont. Il n’y a pas d’approche mentale particulière, il faut simplement se rendre compte de la chance que l’on a de vivre une telle aventure.»

7. La jouer progressif

«La progressivité dans l’effort est très importante. Pour une première dans le monde du trail, il faut éviter de se lancer dans un 73 kilomètres ou plus. Il faut d’abord se concentrer sur des parcours moins longs et plus abordables pour les novices. Sans cela, on prend le risque de se dégoûter définitivement du trail. Le jour J, il s’agit également d’être progressif dans sa course et de ne pas se brûler les ailes à la première montée. La course est longue et les coups de chaud peuvent être éliminatoires.»

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